L'histoire :
Jess, Karine et Rona discutent dans un rayon de pharmacie autour d’un produit révolutionnaire : le shampoing sec ! Karine explique que c’est carrément plus économique et écologique : on se lave les cheveux moins souvent, on dépense moins d’eau, moins de sèche-cheveux et de fer-à-friser… Rona n’est cependant pas convaincue car elle n’a toujours pas réussi à trouver de l’eau sèche pour se rincer après.
Jess et ses cops participent à un mouvement citoyen de nettoyage de la nature, après que des conditions sociales et météo ont abouti à une pollution inhabituelle. Ça a en effet commencé par une grève des éboueurs, puis des pluies diluviennes, puis une tempête… et toutes les poubelles de la ville se sont ainsi retrouvées éparpillées dans la nature ! Les filles sillonnent donc la ville ensemble, toutes armées de sacs poubelles pour ramasser les détritus. Il n’y a que Rona qui, elle, n’a pas tout compris au militantisme écolo : elle manifeste dans la rue avec une pancarte : « Halte au vent, plus jamais ça ! ».
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme l’indique l’astucieux titre de ce 14ème tome, Mes cops s’articule dans cet opus autour de la thématique de l’écologie. Le scénariste Christophe Cazenove imagine 46 gags plutôt variés autour du sujet de la préservation de la nature – sans doute l’enjeu le plus important depuis les débuts de l’humanité. Dans la foulée de Karine, l’écolo de la bande, chaque personnage joue ainsi le rôle attendu qui lui est attribué depuis le 1er tome. La gourdasse (bimbo blonde) Rona est alors plus utile que jamais pour faire-valoir, par contraste, la bêtise ordinaire qui aboutit à la pollution. Dans les champs, à la page, en forêt, en ville, en classe ou en shopping, Jess et ses « cop’s » se retrouvent ainsi majoritairement à réviser leurs us et coutumes sociaux, apprendre à ne pas gaspiller, ne pas polluer, ou à nettoyer la nature en groupe, après avoir enfilé un gilet orange fort peu élégant mais très pratique. La caricature de la fille très girly obnubilée par le soin de soi-même évolue donc vers le message prioritaire et primordial de prendre soin de la nature. Sur le plan graphique, Philippe Fenech est une nouvelle fois irréprochable, avec un dessin abouti majoritairement orienté sur l’expressivité des personnages attachants.