L'histoire :
Suite à l’agression dont il a été victime, le commissaire Merlon apprend sur son lit d’hôpital qu’il va rester paralytique à vie. Ce soir là, il était pourtant tout proche de coincer celui que la presse appelle le « tueur de Noël ». Ce tueur en série redoutable assassine ses victimes au hasard dans les lieux publics, en leur injectant par de mini griffures des doses concentrées et mortelles de toxine botulique. Il revendique même son action auprès des organismes de presse : mettre fin à la décadence de la société de consommation ! Le journaliste Thomas Silane reprend donc les investigations, épaulé par un psychiatre spécialisé dans les serial-killers, le docteur Mascod, et par un nouveau commissaire de police au féminin. Il peut aussi compter sur le soutien de sa nouvelle idylle, la journaliste Léna, ainsi que sur un appareil photo aux propriétés fantastiques : au tirage des clichés pris sur les scènes de crime, il révèle le visage des assassins au moment des meurtres ! Parallèlement à cette affaire, Thomas utilise cet appareil pour éclaircir le mystère sur la mort de ses parents, 15 ans auparavant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième épisode clôt de manière plutôt efficace le cycle du « tueur de Noël » (alors, à votre avis, c’est qui l’assassin ? tadaaa…). Les aficionados des thrillers faisant appel aux tueurs en série, trouveront peut-être que l’identité du coupable n’est pas très réaliste et que son mobile est un peu téléphoné. Les scénaristes Patrice Buendia et Philippe Chanoinat auront pourtant réussi à le dissimuler jusqu’au terme d’une enquête prenante et fort correctement rythmée. Certes, le mécanisme de résolution est un peu facile : Silane reconnait le meurtrier sur un cliché pris avec son appareil magique. La série n’est toutefois pas terminée : notre héros journaliste poursuit ses recherches sur la mort de ses parents, ce qui s’entremêlera certainement en fil rouge sur un prochain cycle d’enquête. Au dessin et à la couleur, Yves Lecossois semble avoir trouvé sa vitesse de croisière : son coup de crayon réaliste est plus régulier… mais peut-être aussi par endroit moins appliqué. Une grosse base d’enquête policière, des intrigues psychologiques, un zest de fantastique, un graphisme réaliste… En trois tomes, Thomas Silane se sera positionné comme une valeur sûre du thriller.