L'histoire :
Six mois ont passé. Le tueur est maintenant à Paris avec sa petite amie. En fait, il a fui le Venezuela et se terre dans une de ses planques sous un faux nom. Car d'autres tueurs ont retrouvé sa trace en Amérique du Sud, ont brûlé sa baraque et ont passé à tabac sa copine. Il veut retrouver les responsables. Le tueur est à l'affût.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Unique en son genre : Le Tueur nous propose de rentrer dans le cerveau d'un tueur... Jacamon a donc choisi une narration adaptée à son idée. Une sorte de long monologue intérieur ponctué de quelques dialogues. Comme autant de retours à l'air libre entre deux plongées en eaux troubles et très très profondes. La pression ressentie par cet homme seul, qui ressasse ses idées noires et sans fards, est partagée par le lecteur. Le désarroi qu'il éprouve à vivre dans ce monde qu'il méprise est presque palpable. Le dessinateur fait preuve d'autant d'originalité que le scénariste. Très dépouillé, dominé tour à tour par des couleurs s'adaptant constamment au ton du récit, le dessin épouse parfaitement l'ambiance de la série. L'œil n'est jamais distrait par des détails superflus. Comme le récit, il va à l'essentiel. Tant de qualités réunies dans une seule BD font du Tueur une réussite indiscutable.