L'histoire :
Renaud et Lapoutre roulent sur une des voies rapides d'eslapion, lorsqu'ils aperçoivent soudain un homme portant un parapluie, au beau milieu de la chaussée. Ils tentent de le prévenir du danger, mais ne peuvent l'empêcher de se faire percuter par un autre véhicule. L'homme tombe de la voie dans un ravin, mais semble s'en sortir indemne, car il reprend sa route comme si de rien n'était. Après une brève poursuite qui se termine dans du ciment frais, Renaud perd sa trace. Quelques jours plus tard, Renaud reçoit madame Taloche, dont le mari a disparu depuis 5 jours. Il lance alors des recherches en dehors de la cité souterraine. Un des membres de son équipe s'éloigne de la zone de recherches et se rend à la mare du diable. Cette zone est interdite aux petits hommes, sous peine de danger. Au bord de la mare, il fait une étrange découverte... il s'empresse alors de prévenir Renaud de ce qu'il vient de trouver. Renaud semble bizarrement contrarié de ce que son collègue vient de sortir de la mare. En effet, un bac permet de franchir la mare vers un coin perdu. Renaud tente de le dissuader de continuer quand arrive soudain Chicoutimi, un raté du docteur Hondegger, mi-lapin, mi-kangourou…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album publié aux éditions Clair de Lune marque la fin de la grande aventure des Petits-hommes commencée dans les seventies par Seron. Ce titre explicite et sans équivoque, Eslapion 3, annonce la couleur : les petits hommes vont devoir quitter leur grotte pour un nouvel habitat. Seron reste aux commandes de l'ensemble de l'histoire avec, si on peut dire, un certain manque d'originalité dans le fond. Essouflement ? En effet, précédemment, les petits hommes ont déjà fait face à une exode et à la reconstruction de leur cité dans des grottes. Ici, l'idée resurgit de la même manière avec, comme motif d'exode, des militaires qui semblent vouloir enfin les débusquer. On reste assez loin de la qualité scénaristique des premiers épisodes qui ont marqué la grande époque de cette série ou de l'inventivité d'albums mythiques (La planète Ranxérox). L'histoire de ce tome 44 se déroule sur un rythme monocorde, sans réelle motivation pour absorber le lecteur dans l'intrigue. Le dessin, même, semble allégé au maximum, avec peu de détails dans les cases. On a donc le sentiment d'une aventure bâclée. Ce sentiment de déception demeure tout au long de l'album et se montre d'autant plus aigre que l'auteur l'annonce comme étant le dernier. Avec, en apothéose, un final vraiment bâteau, c'est peu dire...