L'histoire de la série :
Albertus M’Natogo, alias Al’Togo, est un jeune flic noir au passé tragique. Parisien d’origine, il travaille désormais au siège de l’Europolice, un organisme de lutte contre la criminalité transfrontalière européenne, au sein de l’unité opérationnelle n°6, à Bruxelles.
L'histoire :
Une bande de braqueurs de fourgons sévit en Europe. Dotée de moyens quasi-militaires, elle a déjà dérobé d’importants fonds sans que la police ait encore le moindre indice sur eux. C’est alors que le chef de l’Europolice, le patron d’Al Togo, reçoit un coup de fil d’un ami d’enfance qui semble avoir des informations à ce sujet. L’équipe au complet part donc immédiatement pour la Pologne. Le lendemain de leur arrivée, ils sont accueillis par Zbigniew, le copain du grand chef, qui les emmène à la pèche aux informations dans la campagne. Mais personne ne veut leur adresser la parole. Quand, un soir, une troupe en tenue de camouflage de neige fait irruption dans leur van et capture presque toute l’équipe. Seuls Al’Togo et Zbigniew se retrouvent isolés en foret…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 3e tome d’Al Togo nous plonge dans une aventure digne du brillant premier épisode. Jean-David Morvan a été plus inspiré par l’Europe de l’Est que par la dernière course-poursuite dans une gare (sujet du second tome, le moins bon de la série pour l’instant). Appuyant son scénario sur fond de chute du communisme et la corruption généralisée qui a immédiatement suivie cette période, il met en scène ses personnages dans un récit d’action crédible, prenant et incroyablement rythmé. Son découpage et sa mise en scène sont un pur bonheur (notamment la toute première planche, dont les angles de vues sont symétriques par rapport à la case du milieu). Sylvain Savoia continue dans le même style précis que le second tome, qui marquait une rupture avec les planches hyper stylées du premier tome. Le sens du mouvement est une seconde nature chez lui et les scènes s’enchaînent comme au cinéma. Par petites cases, par petits détails, il nous transporte littéralement au cœur de l’action.