L'histoire :
Vol BOAC 534, London-New-York, 7:30 PM. Blake et Mortimer sont à bord de l'avion qui les emmène vers la Big Apple. Sur place, le Capitaine est attendu au nouveau siège des Nations Unies pour prononcer un discours sur la paix. Sur le tarmac, les deux amis anglais se rendent au Penn Club, 44ème rue. Au même moment, un homme s'est introduit dans la section des antiquités égyptiennes du Metropolitan Museum. Mais un gardien le surprend alors qu'il grave une inscription "Par Horus Dem" sur la stèle d'Horus, une plaque murale égyptienne. Il parvient à prendre la fuite en poussant la plaque à terre qui se brise au sol. Il est repris par la police dans Central Park. Le lendemain, l'agent spécial O'Rourke vient à la rencontre de Blake et Mortimer, dès leur arrivée dans l'enceinte des Nations Unies. Il leur annonce les évènements de la veille au Met qui devrait les intéresser, suite à l'affaire de la Grande Pyramide. Les deux anglais filent dans les bureaux du FBI à New York pour assister à l'interrogatoire du mystérieux pillard derrière un miroir sans tain... Un homme qui, débarrassé de sa barbe et de ses cheveux en bataille, pourrait bien ressembler comme deux gouttes d'eau à leur meilleur ennemi, le fameux Olrik...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le hors-série Blake et Mortimer signé Schuitten, c'est au tour de Flo'ch (Jean-Claude Floch pour les intimes) d'entrer dans la danse et de réaliser ses premiers pas dans l'univers Jacobs. Flo'ch, c'est l'un des derniers piliers de la ligne claire des années 80 (Yves Chaland, Ted Benoit, Serge Clerc, Joost Swarte...) encore à la manœuvre. Son dessin élégant à souhait se prête parfaitement à l'exercice, perpétuant – ironie du sort – ces héros dessinés par Ted Benoît (considérés parmi les meilleurs Blake et Mortimer exécutés depuis la disparition de Jacobs). On retrouve ce fameux encrage précis et appuyés, ces aplats de couleurs significatifs, ce minimalisme graphique qui sont la patte de Flo'ch. By Jove, l'auteur de Blitz, d'Albany et Sturgess nous régale avec sa capacité à recréer cet univers old school terriblement savoureux. Dans cette aventure, il est accompagné par le duo Fromental-Bocquet, qui déroute. On ne retrouve pas ici les logorrhées habituelles, mais au contraire, des phrases plutôt courtes, laissant la part belle au dessin. L'histoire n'est pas d'une originalité folle, mais ce n'est pas le plus important ici, la simplicité et la fluidité sont là. Et les fans de la première heure trouveront assurément l'occasion de retrouver l'âme originelle. Bloody Hell... La série Blake et mortimer montre ici qu'elle est plus vivante que jamais ! A noter : une édition bibliophile parait en parallèle, avec une couverture alternative et un cahier graphique fourni.
