L'histoire :
Au petit matin, le réveil de Boule sonne. Mais le garçon n’a pas le temps de s’étirer que son chien Bill saute déjà sur son lit, ravi de le voir enfin éveillé pour jouer. Il le léchouille, il lui tire le pantalon du pyjama en bas du lit… Boule se lève ainsi de fort bonne humeur et plein de peps. Un secret de dynamisme que ses parents ne comprennent pas lorsqu’ils prennent le petit-déjeuner en famille…
Après un bisou à son papa et à sa maman, Boule part à l’école, laissant son chien Bill comme une âme en peine devant la fenêtre, le regardant s’éloigner. Les parents sont persuadés que le chien s’en va ensuite à la fenêtre de la chambre pour le voir s’éloigner au loin. En réalité, si Bill fonce dans l’escalier, c’est pour pouvoir se vautrer sur le lit, à lui tout seul.
Boule et son pote Pouf rentrent de l’école en trainant leur lourd cartable après une journée difficile – contrôle de maths ! Boule les accueille enjoué sur le trottoir et s’empresse de porter le cartable de Boule jusqu’à la maison. Pouf le trouve extrêmement bien dressé ! En réalité, si Bill est aussi empressé de porter le cartable de son petit maître, c’est pour pouvoir fouiller à l’intérieur à la recherche de miettes de son goûter…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Boule et Bill est une institution dans le paysage bédéphile franco-belge. Pleine de tendresse et de poésie, cette série animalière-domestique grand-public a grandement participé à l’âge d’or du 9ème art dans les années 70 et 80. A la mort de Roba, son dessin fut confié aux bons soins de Laurent Verron (et d’une palanquée de scénaristes…), qui a véritablement bluffé de proximité avec le trait du maître, le temps de 8 albums. Aujourd’hui, la surprise est de taille de constater que si Verron est toujours au générique, c’est uniquement pour la réalisation des cabochons (les personnages en en-têtes des pages, en ombres chinoises). Car ce tome 37 est dessiné par Jean Bastide, le dessinateur de Notre Dame et de la Guerre des Sambre, qu’on n’attendait pas du tout dans ce registre « humoristique ». A quelques petites touches personnelles près, Bastide a fort bien digéré le catéchisme graphique de Roba et il en restitue le dynamisme à travers des personnages tout aussi vivants et attachants. L’autre nouveau-venu qu’on n’attendait pas là, c’est Christophe Cazenove, scénariste ultra-prolifique de la maison Bamboo. Là encore, c’est plutôt une bonne surprise, à condition de ne considérer que le prisme de la tendresse. L’esprit de bienveillance et de malice est là… à défaut de drôlerie pure. Mais reconnaissons que déjà, du temps de Roba, le concept n’était pas fait pour se taper sur les cuisses. Cazenove propose donc 46 « gags » pas drôles, mais dans la veine Boule et Bill qui ravira les fans.
