L'histoire :
Kim Nelson est partie à Istanbul pour faire des recherches sur le passé de sa famille. Elle a découvert sa parenté avec Jade, la favorite du dernier sultan Ottoman, et l’existence d’un trésor caché dans le désert. Elle est désormais la seule au monde à connaître la formule qui ouvrira les portes du lieu secret, où serait amassée une véritable petite fortune. Elle a appris ces mots magiques au cours d’une séance d’hypnose, pendant laquelle une grande part de la personnalité de son aïeule, Jade, s’est transférée en elle. Avec Ibram Malek, son petit ami, et Amin Doman, un vieil ennemi devenu, par la force des choses, leur allié imposé, elle décide de monter une expédition pour se rendre sur le lieu secret du magot. 100 ans auparavant, la même expédition avait été organisée par Jade pour s’emparer du même trésor…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le trésor de Djinn, c’est davantage un dessin admirable au service d’un scénario ambigu, que le simple titre de ce tome 4. Cette fin de cycle clôt la quête de Kim sur son passé, dans la même ambiance que les 3 épisodes précédents. On ne compte plus les passages du présent au passé, qui finissent si bien par s’entremêler que le lecteur est convaincu qu’un lien spécial lie Jade à sa petite fille. Cet héritage du sang tend même à faire d’elles une seule et même personne. Ce sentiment est exactement l’effet recherché par Jean Dufaux, auteur prolifique s’il en est, et scénariste de ce presque conte oriental. Le coup de crayon d‘Ana Mirallès est une nouvelle fois un hymne aux courbes, celles des femmes. Elle installe brillamment une ambiance moite, érotique, qui pimente cette histoire sans verser dans le voyeurisme. Enfin, on peut découvrir avec ce tome 4 un magnifique Making Of, appelé Ce qui est caché (pas grand-chose, croyez le !), dans lequel les deux auteurs parlent de leur univers, nous explique leur travail. Exquis comme un loukoum !