L'histoire :
A Los Angeles, dans une quarantaine d’années, une révolte gronde. Manipulé par un quelconque lobby ayant tout à gagner à provoquer le chaos, un groupe ethnique prônant le renouveau de la culture amérindienne, prépare la révolution. Le jour choisi pour leur action coïncide avec celui du premier « amarsissage », les premiers pas de l’homme sur la planète Mars. Tous les membres de la SRS (Special Rescue Section) décident de passer la soirée ensemble pour assister à la retransmission. Parmi eux, IAN, androïde de combat expérimental, voit dans cette invitation la preuve d’une certaine forme de reconnaissance. Mais à l’heure de l’apéritif, IAN repère des incendies en ville. Aussitôt, la rébellion confirmée, les membres de la SRS passent à l’action. Bloqués par les émeutes et les coupures de courant, ils traversent alors à pied Los Angeles et assistent à de violentes scènes de pillage. Ordre leur est donné de prendre position à Eden’s Gate, un supermarché central, au cœur de l’insurrection…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second volume n’est toujours pas exempt de stéréotypes, mais il semble louvoyer entre les pièges. Le héros, un robot androïde que l’on a doté du comportement le plus humain possible, évolue très lentement. Sa candeur agace toujours un peu, mais son apprentissage de la vie sort des sentiers battus. Le voilà en proie à une crise d’un nouveau genre, à mi chemin entre dysfonctionnement technique hyper violent et transe d’origine démoniaque. Un robot qui vit une expérience extralucide, voilà une idée peu banale, hélas abandonnée telle quelle par Vehlmann. Que faut-il en conclure ? IAN en sort-il grandi ? Où donc veut nous emmener Fabien Vehlmann ? On doit lui reconnaître le courage de développer son personnage de manière inédite, quand bien même elle s’avère extravagante. On est tout de même bien loin des aventures archi-rabattues de ses prédécesseurs (A.I., Terminator, ou… Pinocchio). Le graphisme de Ralph Meyer est toujours de haute volée. Moins contrasté que sur sa trilogie Berceuse assassine (avec Philippe Tome), il offre une vision fort crédible du futur proche. Malgré un rythme et un découpage impeccables, ce deuxième album ne fait donc pas encore décoller la série… Mais ça va venir, c’est sûr et certain !