L'histoire :
Juillet 2044. Au QG des Special Rescue Section, le commandant Saul se voit confier une mission délicate. Il s’agit de porter secours à l’équipage d’un bathyscaphe coincé par un éboulement sous-marin en nouvelle Sibérie. En charge du démantèlement nucléaire dans un cimetière de croiseurs, l’engin a été percuté par une baleine. Rien d’extraordinaire pour ce militaire qui a l’habitude de piloter ses équipes sur des missions de ce type. Cependant, une nouvelle recrue lui est imposée par les professeurs Joseph Remski et Claire Neyman de l’AIRI, l’Artificial Intelligence Research Institute. Ian, abréviation de Intelligence Artificielle Neuro-mécanique, est un prototype « robo Sapiens » ultra perfectionné et très controversé. Cqr ; conçu pour être capable de penser, d’apprendre et de ressentir, cet androïde serait « trop » humain…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fabien Vehlmann (Green manor, Le marquis d’Anaon) et Ralph Meyer (Berceuse assassine) ont déjà fait ensemble une incursion réussie dans la science-fiction avec le one-shot Des lendemains sans nuage. Ils récidivent en lançant cette série fort aguichante et aux intentions ambitieuses. Ils donnent vie à un personnage robot suffisamment humain pour permettre aux lecteurs de s’assimiler au héros, sans toutefois en faire trop, afin que le scénario reste crédible. Ce héros, c’est bien sûr Ian, justement établi sur cette mince frontière. Pour humaniser la machine, ses concepteurs ont porté leurs efforts sur sa faculté à apprendre les émotions humaines. Le dessin est réaliste et efficace, et les couleurs sobres, couverture orange « flashie » mise à part. Très réussi, le scénario, en forme d’épisode pilote pour la série, ne fait pas dans la surenchère. Juste de quoi nous présenter un androïde bien poli, un peu couillon sur les bords. Bref un héros plutôt attachant. Pari gagné.