L'histoire :
Dans l’avion qui le ramène de New-York à Paris, Guy est malade comme un chien. Il en rapporte le dernier saxo de John Coltrane qu’un marchand d’occasion lui a cédé pour un tarif exorbitant ! Pour le passionné de jazz qu’il est, la folie mercantile en valait la chandelle. D’autant plus qu’il s’empresse de fanfaronner au sein du « Cercle des amoureux du jazz et du vin », dont il est le président. Seulement voilà, un saxo « made in china » 18 ans après la mort du jazzman, c’est difficilement crédible… Guy s’est fait rouler. Fou furieux, il se saoule à mort et prend conscience de certaines réalités sur sa vie. Certes, sa femme le trompe régulièrement devant lui… Mais pire : Kim, sa fille adoptive, écoute en boucle le dernier tube de la princesse de la pop : Britney. Il a loupé son éducation musicale ! En pleine remise en question, il erre chez lui, jusqu’à ce qu’il marche involontairement sur un CD de Britney. Le voilà obligé de se rendre au Stéréo club, tout honteux d’acheter le disque de la chanteuse pour lolitas du moment. Bientôt, il se rend compte que la star exerce une véritable fascination sur lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série de la collection avant-gardiste de Dargaud Poisson Pilote, est menée par deux trentenaires issus du monde de la pub et de la génération Internet : Hervé Bourhis et Rudy Spiesser. Son concept vise dans chaque album, à mettre en scène des personnages qui n’ont pour seul point commun que de passer régulièrement chez le même disquaire (Le stéréo club). Premièrement, voici donc Guy, pur passionné de Jazz en pleine remise en question sur sa vie, qui plonge honteusement dans une adoration sans borne pour Britney. Qu’est ce que Bourhis et Spiesser ont voulu démontrer exactement à travers ce premier tome ? La futilité des modes éphémères, formatées pour se calquer sur des comportements types? Est-ce un pamphlet sur la société de consommation ? Ou une chronique sur la crise de la cinquantaine ? Ce premier album ne se contente pas de nous dérouler une chronique sociale. Mais derrière ce dessin anguleux, moderne et naïf, où les perspectives n’ont guère d’importance, le message est encore bien imprécis. A confirmer dans un prochain tome.
