L'histoire :
Philémon, jeune garçon espiègle, passe ses journées à faire des farces à ses voisins. Aujourd’hui, accompagné de son âne Anatole, il décide d’aller se baigner dans la rivière. A peine est-il dans l’eau qu’il tombe nez à nez avec un crocodile. Celui-ci tente de le mordre, mais Philémon s’échappe de justesse. Sur ce, il fonce chez son père pour lui raconter la mésaventure qu’il vient d’éviter. Son père, lui, est préoccupé par autre chose de plus inquiétant. En effet, plusieurs personnes dans le voisinage ont disparu sans laisser de traces. Pour Philémon, c’est évidemment la faute du crocodile, qui les a mangé. Il s’ensuit un rire général et personne ne croit Philémon. Le lendemain, son père lui demande d’aller couper du bois dans la forêt. Cette fois, il tombe nez à nez avec un clown qui lui lance une énorme tarte à la crème dans la figure. Philémon part avec Anatole prévenir son père de cette nouvelle et surprenante rencontre. Là encore, tout le monde s’esclaffe et personne ne le croit. Il repart alors finir son travail dans la forêt…. Au retour, il tombe sur un clown qui capture un cheval. Philémon décide alors de le suivre et de faire la lumière sur cette étrange affaire.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce tome, Fred nous présente en fait la toute première histoire de Philémon. En effet, cette histoire a d’abord été publiée dans le journal Pilote, avant de se retrouver par la suite intégrée au reste de la série (d’où l’absence officielle de numéro 11 !). A l’époque, Fred cherchait un éditeur pour ce récit et personne ne semblait intéressé pour le publier… hormis René Goscinny, qui a trouvé l’histoire formidable. Et voilà comment Philémon a vu le jour. Merci encore Monsieur Goscinny ! On retrouve logiquement un trait de dessin un peu naïf, qui s’améliore néanmoins au fil des pages. Fred met en place les personnages principaux (son père, son âne…) que l’on retrouvera ensuite dans les autres albums de la série. Le monde des lettres de l’Océan Atlantique n’apparaît donc pas dans cette histoire, mais déjà l’univers lyrique de Fred est en place. L’auteur fait un petit clin d’œil au monde du cirque qu’il apprécie tant et développe des personnages étranges, qui auraient largement eu leur place dans le monde des lettres. Cette histoire nous donne donc un avant-goût de ce que développera Fred dans son œuvre : un monde imaginaire peuplé d’étranges personnages et toujours une théâtralisation du dessin, qui n’ira qu’en se bonifiant…