L'histoire :
Près d’un feu au milieu des bois, Philémon raconte à Félicien sa dernière histoire dans le monde des lettres. Il explique la manière dont Barthélémy est resté sur le A sous forme d’image. En effet, il trône là-bas, encadré dans un cadre qu’il ne peut pas encadrer. Soudain, Hector fait son apparition. Il cherche Barthélémy. Philémon tente de lui expliquer sa mésaventure mais, bien sûr, ce dernier ne veut rien savoir. Il fait d’ailleurs un tel chahut que quelqu'un, un peu plus loin dans le bois, lui demande de faire silence. Il s’agit d’un peintre qui tente tant bien que mal de finir son œuvre. Car voilà déjà plusieurs jours et nuits qu’il essaie de fixer ce joli coin de forêt, sans succès. Il explique à Hector, Félicien et Philémon l’étrange phénomène qui se passe lorsqu'il a presque fini sa toile : son pinceau ne lui obéit plus et il se met à peindre un personnage bizarre. Ce personnage n'apparaît que quelques secondes... puis il disparaît, entraînant avec lui le reste du tableau. Pour montrer sa bonne foi, le peintre se met à peindre jusqu'à que son pinceau lui échappe effectivement, laissant deviner un étrange personnage. Celui-ci, d’ailleurs, une fois terminé, ne reste que quelques secondes. Soudain, Félicien se rend compte qu’il s’agit du portrait de Barthélémy…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fred nous entraîne dans ce qui sera l’avant-dernière aventure de Philémon, au cœur du monde des lettres de l’océan atlantique. La dernière aventure avait laissé Barthélémy sur son « A », fixé à jamais comme une image dans un tableau. L’histoire reprend dans ce contexte. Philémon, Félicien et Hector rencontrent un peintre dont les toiles sont parasitées par un étrange personnage qui n’est autre que Barthélémy. Evidemment, Fred en profite pour re-propulser Philémon sur le A, en compagnie de Vendredi et d’un démon de troisième classe. Les voilà partis à la recherche d’un diable de peintre qui leur en fait voir de toutes les couleurs. Fred use et abuse de l’absurde et des jeux de mots, pour finalement faire sortir Barthélémy de son cadre. Pour problématique de fond, un peintre endiablé trompe un démon et croque les décors qu’il peint, jusqu'à changer la couleur du diable lui-même. Bref, dans cette histoire en trompe-l’œil, le lecteur reste dans une situation de flou artistique absurde mais truffée de malignité. A la fin, rassurez-vous, tout rentre dans l’ordre (ou presque). Fred réussit comme à son habitude un joli tour de passe-passe et son dessin, affranchi de tout cadre, enlumine à merveille l'aventure. Un album diablement réussi, à ne pas rater !
