L'histoire :
Barthélémy ne souhaite qu’une chose : retourner sur le A. Son seul moyen pour y parvenir c’est que l’oncle Félicien accepte de lui ouvrir un passage. Pareille chose est très difficile depuis les dernières tentatives ratées de Barthélémy. Mais Félicien refuse catégoriquement, laissant Barthélémy dans sa peine. C’est alors qu’il retrouve Philémon, réparant un vieux tonneau sous l’orage. Un premier éclair secoue les deux compères et un deuxième les envoie dans le monde des lettres, au sommet d’un mât. Quelle opportunité pour Barthélémy qui ne cache pas sa joie. Mais à peine ont-ils commencé à descendre du mât, qu’une vague emporte Barthélémy. Philémon, lui, s’accroche, mais il ne peut ramener Barthélémy. Il découvre alors que le bateau sur lequel il se trouve n’est autre que la maison de Barthélémy sur le « A ». En effet, il y retrouve Vendredi qui accueille les naufragés des autres îles, car depuis 40 jours, le déluge s’abat sur le monde des lettres engloutissant tout. Seule la maison de Barthélémy pousse plus vite que ne monte la mer. Vendredi est très triste en apprenant la disparition de son vieil ami. Mais pour le moment, il faut trouver le moyen de stopper le déluge…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce tome 8 nous montre le rôle important que joue Barthélémy. La maison qu’il a construite sauve les habitants du monde des lettres. Lui, qui n’était pourtant pas originaire du monde des lettres et qui l’a perturbé par ses tentatives ratées de retourner sur le « A », sauve la vie à ses habitants… Ironie du sort. On retrouve dans ce tome un scénario bien ficelé par Fred, avec toujours de petites expressions par-ci par-là. Par exemple : « Autant chercher une aiguille dans une botte de sept lieues » ou encore « A l’eau la météo est à l’eau » voire encore « j’aime la rigolade moi, la mort est un bon vivant ». Cela ajoute beaucoup de truculence à la lecture. Le dessin est très soigné et les couleurs se fondent de temps en temps avec le noir et blanc, ce qui accentue l’originalité de la calligraphie. On remarque encore le style propre de Fred dans la division d’un paysage ou d’un personnage en plusieurs cases. Ce tome est un nouveau régal à la lecture, dans la continuité des précédents. Chacun y trouve son compte de poésie, de bizarreries et de clins d’œil à cette vaste mythologie…