L'histoire :
Philémon et Anatole se promènent dans la forêt, lorsqu’un bruit étrange parvient à leurs oreilles. Intrigués, ils s’approchent près de la rivière jusqu’à la source de ce fameux bruit. Ils tombent alors sur Barthélémy, en train de ronfler pendant sa partie de pêche. C‘est alors que sa canne à pêche se met à vibrer. Il semble qu’il y ait quelque chose au bout. Barthélémy sort de son somme et ferre un bon coup. Ô surprise ! Il a attrapé un homme dans la rivière ! Philémon plonge pour le récupérer et le ramène au bord. Il s’agit (ouf !) d’un épouvantail, ce qui n’est pas du goût de Barthélémy. Il fait alors la morale à Philémon pour cette plaisanterie douteuse, quand tout à coup l’épouvantail se réveille ! Tous deux commencent à lui poser des questions sur la raison de sa présence dans la rivière. L’épouvantail explique alors que le fermier qui l’employait l’a jeté dedans, car il ne faisait plus son travail d’épouvante auprès des oiseaux. Sur ce, arrive l’oncle Félicien, intrigué par l’histoire de ce chômeur-nageur. Surgissent alors du sol, par une trappe, deux êtres ailés armés de fourches qui viennent pour capturer l’épouvantail. Ils sortent tout droit de l’enfer et à défaut d’emporter l’épouvantail comme prévu, ils enlèvent Barthélémy !!! Philémon a juste le temps de plonger par la trappe avant qu’elle ne se referme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avant-dernier tome de la série Philémon, cet Enfer des épouvantails nous emmène par un chemin détourné dans le monde des lettres de l’océan atlantique. En effet, c’est par l’enfer que nos héros vont cette fois-ci accéder à ce monde. Fred refait visiter au lecteur tout l’univers des lettres (voir albums précédents) à travers le périple de Philémon et Barthélémy. Ils passent de l’enfer des épouvantails au pont d’un navire de pirates, jusqu’à l’île du A et la rencontre avec vendredi. Le dessin de Fred est très abouti dans ce tome. Il joue avec les cases, les couleurs et les personnages qui, eux-mêmes, prennent une dimension différente dans la page. Les dialogues sont, comme à son habitude, très travaillés avec les jeux de mots qui amènent une touche lyrique à l’histoire. On reste pas moins dans un univers loufoque parsemé de gens étranges et farfelus, ce qui donne tout son charme à la série. Dans cet album, on pressent quand même la fin des histoires de Philémon, avec un petit avant-goût de ce qui pourrait arriver dans le dernier tome. Le fan de Philémon trouvera donc de quoi satisfaire ses envies jusqu’au prochain et dernier tome de la série…