L'histoire :
Philémon et Barthélémy se retrouvent en cachette dans la forêt à la rencontre de l’oncle Félicien. C‘est sans se douter que le père de Philémon les suit, se demandant encore ce que fabrique son fils. Ce soir là, Félicien ouvre un passage, la fermeture à glissière, pour tenter à nouveau de renvoyer Barthélémy sur le A. Mais rien ne se passe comme prévu. En effet, Hector se montre et, par mégarde, glisse par la glissière. A partir de ce moment, Félicien met en œuvre un autre passage et envoie Philémon chercher son père. Hector, l’incrédule, se demande alors se qui se passe. Philémon, lui, le retrouve et tente en vain de le convaincre de l’existence de ce monde dans lequel il se trouve. S’ensuit tout un périple jonché d’embuscades, de rencontres étranges avec des gens farfelus qui n’impressionnent guère Hector…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fred aborde, avec ce 4e tome de Philémon, un tournant qui marque définitivement le trait de son dessin et la poésie dans les dialogues. Cet album est l’un des plus réussi, tant en matière de dessin que de scénario. Il mélange la couleur et le noir et blanc et inscrit des personnages dans un trait très classique. L’impression d’être en présence d’une pièce de théâtre est d’autant plus grande que l’auteur utilise parfois des cadres de la taille d’une planche (une case par page), donnant un effet de tableau. En outre, à travers Philemon et Hector, Fred fait un parallèle intéressant sur les relations parfois difficiles entre père et fils. Avec Hector, il crée en effet un personnage qui ne croit en rien et surtout pas aux récits fantasques de son « fanfaron » de fils : la fantaisie et l’imaginaire ne font pas partie de son quotidien. Cet album se dévore à la lecture et donne vraiment envie de connaître les autres aventures dans le monde des lettres de l’océan Atlantique…