L'histoire :
Wayne Shelton et ses amis sont toujours à Jakarta, sur la piste du responsable de la mort de Tran, le fils adoptif de Shelton. L’aventurier veut surtout en finir avec celui qu’il considère comme responsable de ce drame, Hooker, une vieille connaissance de la guerre du Vietnam, reconverti dans la piraterie sous le nom de Taakooh. Pour le guider, il n’a qu’une seule piste : un poignard, qu’une mercenaire à la solde de Hooker a fiché dans le torse de Tran. Par le biais du forgeron qui a façonné l’arme, Shelton met un nom sur cette femme. Il s’agit de Mme Yoon, qui dirige notamment une maison de passe servant essentiellement à blanchir l’argent des méfaits de Hooker. Alors qu’il parvient à s’introduire dans les étages supérieurs de la maison close, il retrouve Luis Chulepas, un homme qui l’a trahi quelques semaines auparavant, sanglé et torturé. Miséricordieux, Shelton le détache, mais ce dernier passe sa rage en tuant Mme Yoon avant que Shelton n’ait pu l’interroger. En reprenant son enquête à zéro, notre héros tombe alors sur un autre de ses amis, Volker, reconverti dans les assurances maritimes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous voulez de l’aventure ? Vous allez être servis ! L’enquête vengeresse de Wayne Shelton entamée au précédent épisode se poursuit ici sur un rythme infernal. Sur une première moitié d’album, le héros quinquagénaire retrouve l’assassin de son fils adoptif en remontant la piste du fameux couteau abandonné. La seconde partie se concentre ensuite sur une affaire de sabotage industriel : à travers un vol d’ordinateurs dernier cri, Shelton retrouve le pirate Taakooh, alias Hooker, qui a un sacré contentieux avec lui... Nul besoin de préciser qui sort grand vainqueur de la confrontation : nous sommes ici dans une aventure très conventionnelle, qui remplit néanmoins parfaitement son rôle de divertissement. En effet, malgré ces nombreuses péripéties, le scénario de Thierry Cailleteau est clair et agréablement emmené. Les lecteurs qui auront loupé le précédent album auront même droit à un résumé habilement dissimulé en flashback. De même, le dessin réaliste de Christian Denayer est d’une limpidité à toute épreuve, même à celle des explosions et castagnes en tous genres qui peuplent la série. Un « quinqua » baroudeur et charmeur qui louche avantageusement du côté de James Bond…