L'histoire :
Nao vient juste d’être papa d’un garçon, Ylo. Lors de la cérémonie de baptême, en plein cœur de l’océan, Uruk Uru le monstre marin reconnaît immédiatement en Ylo le fils de l’élu. Le shaman de la fête voit en ce phénomène un heureux présage. Mais celle ci n’est pas achevée que Nao doit repartir en mission avec la fondation Aquablue. Il doit convoyer du matériel archéologique sur Tetlaan, une planète indigène fermée à toute technologie extérieure en raison de ses mœurs archaïques. C’est donc à dos d’insectes géants que Nao et son équipe rejoignent le professeur Marelian, sur le site des fouilles archéologiques. Durant la traversée d’un désert, Nao prend la mesure de rapports diplomatiques plutôt tendus. L’ambassadeur terrien brosse dans le sens du poil le Salmir Nassûl, dont l’autorité semble par ailleurs contestée. Impatient d’accueillir Nao et son matériel, Marelian leur présente alors l’objet de son travail : l’ouverture imminente du temple d’Arakh…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir dessiné 5 tomes d’Aquablue, Ciro Tota passe donc le relais du graphisme au dessinateur Siro (Polka). Pour cette reprise, il est épaulé par les directeurs du label Série B chez Delcourt, soit Fred Blanchard au design (excellent !) et Olivier Vatine au story-board. Un retour aux sources pour Vatine, qui en profite pour fêter dignement le 10e tome de la série qu’il a initiée en tant que dessinateur. Le résultat est largement à la hauteur du reste de cette épopée écologique et humanitaire. L’association des 3 dessinateurs avec la colorisation de Sandrine Saint-Jore, en parfaite harmonie, brille essentiellement sur les cases les plus larges (la vue du dessous du Stromboli, l’attaque de la cité, l’intérieur du temple…). Assez conventionnel, le scénario de Thierry Cailleteau rappellera aux fans la loi éthique qu’il a mise en place sur Anachron (ou encore Mayam, de Stephen Desberg) : interdiction formelle de perturber le développement naturel d’une civilisation moins avancée. Pour le reste, quelques sympathiques trouvailles, notamment le métabolisme des insectes, font passer un bon moment de détente à la lecture de ce 10e album. Le baiser d’Arakh est le premier tome d’un nouveau cycle à suivre. Signalons qu’à l’occasion de ce 10e album, Delcourt réédite l’ensemble de la série dans une édition anniversaire à tirage limitée. Collectionneurs, à vos porte-monnaie !