L'histoire :
Doyle 1800 est une planète condamnée par un trou noir. Des scientifiques tentent d’en percer le secret en y envoyant l’Icarus, une sonde répulso-gravitique. Pendant ce temps, Nao et sa fine équipe utilisent la fondation écologique Aquablue pour sauver un couple de chaque espèce de dinosaures. Mais sur cette planète, où la faune et la flore ressemblent à celles du Jurassique sur terre, une société organise en tout état de droit des safaris pour de gros et méchants milliardaires. Ce qui agace au passage une peuplade autochtone à mi-chemin entre l'homme et l'animal : les cynos.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
9e tome de la série, Le totem des Cynos clos le diptyque commencé dans le précédent opus et par là même le 3e cycle d’Aquablue. Cette chasse aux dinosaures a de vagues relents de Jurassic Park ou du Monde perdu de Conan Doyle (à qui Cailleteau rend certainement hommage en nommant sa planète Doyle 1800). Les gentils nous font le coup de l'arche de Noë en tentant de sauver un couple de chaque espèce animale, les méchants trouvent super malin de chasser des animaux intelligents sans se rendre compte (ils sont drôlement bêtes, quand même !) que l’homme en est un lui-même. Cette recherche du juste milieu entre l'homme et l'animal est intéressante. Une espèce suffisamment primitive et pleine de poils pour ne pas être humaine, mais trop emprunte de sentiments et trop intelligemment organisée pour appartenir au règne animal. Ce qui est nettement plus vasouillard en revanche, c'est le recours à la théorie de la relativité d'Albert Einstein. Trou noir, hyper-espace et saut temporel semblent être des éléments indissociables de la SF... que les auteurs ne prennent même plus le temps de creuser un tantinet.