L'histoire :
Deux ans après l’enquête londonienne qui a réuni les sept meilleurs détectives du monde, Ernest Pattison, enquêteur helvétique au flegme très britannique, se rend en compagnie de son ami le Capitaine Phillips sur une île d’Ecosse, où un manoir esseulé serait la proie d’un fantôme qui hante les lieux. Très cartésien, Patisson part enquêter avec la ferme intention de prouver que les événements que vit la famille Wallace n’ont absolument rien de surnaturels. En route vers l’île, Pattison et Phillips apprennent du Capitaine Branklyn que l’endroit où vivent les Wallace est surnommé « l’île du damné ». Qui plus est, le manoir dont héritent les Wallace serait une malédiction les obligeant à payer pour les exactions de leur ancêtre, Georges Wallace. Arrivés sur la terre ferme, Phillips et l’enquêteur suisse sont accueillis par James Wallace qui a fait appel à eux. En voiture vers le manoir, l’homme leur explique que le problème vient de son épouse, Marissa, qui, depuis deux ans, a changé du tout au tout. Elle est persuadée d’être persécutée par le fantôme de l’ancêtre Georges. Sur place, Patisson fait connaissance avec tous les habitants des lieux. En plus de James et son épouse, il y a le neveu Wallace et son épouse, Hector le majordome, Clarisse la nouvelle cuisinière et enfin Raymond Bradbury, le notaire de la famille. Pour l’enquêteur, aucun doute possible, le vrai coupable se cache parmi eux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Troisième aventure s’intéressant à un nouvel enquêteur du one-shot 7 détectives. Cette dernière met en scène l’enquêteur suisse établi à Londres. Postérieure au récit précédemment cité, l’intrigue se tisse dans le classique du « whodunit », avec un endroit clos et isolé où se déroulent des événements tragiques et où tous les habitants sont suspects (façon Dix petits nègres). Malgré un démarrage un peu bavard, cette nouvelle histoire signée Herik Hanna réjouira les amateurs de ce genre. Car s’il prend ses bases dans les fondements du genre, le scénariste réussit à les revisiter habilement pour une conclusion qui reste très floue, jusque dans les derniers instants de l’intrigue. Au dessin, Ceyles livre du très bon travail en retranscrivant parfaitement l’ambiance de polar, avec des teintes sombres et des atmosphères inquiétantes. Rappelons enfin que ce nouveau très bon récit peut se lire sans aucune connaissance du one-shot initial ou des précédents tomes de la série. En effet, le principe de cette série-concept permet de lire chaque album indépendamment des autres, puisque chacun met en scène un détective différent. Un nouvel album à savourer en attendant le quatrième tome qui mettra en scène l’inspecteur français Martin Bec dans une aventure intitulés La cour silencieuse…