L'histoire :
Contacté par la célèbre actrice Ava Lamont, le détective privé Richard Monroe est engagé afin de lui servir de garde du corps durant la série de représentations théâtrale qu’elle jouera dans la grande salle de l’hôtel « Hollywood High Tower ». Mais le soir de la première, la jeune et belle comédienne abat pour de vrai son partenaire James Crowley, sous le regard incrédule du public. Ava, qui tient encore l’arme du crime en main et qui a été vue par 2480 témoins, est la coupable idéale. D’autant qu’elle a subi une agression de la part de Crowley quelques instants avant de monter sur scène ! Seul Monroe est persuadé de l’innocence de sa cliente et va tout faire pour prouver que cette dernière est prise au piège d’une sombre machination. Tout d’abord, le détective interroge l’accessoiriste, afin de confirmer qu’Ava était bien armée d’un revolver chargé à blanc. Puis il prouve la véracité de la déposition de l’actrice, qui prétend avoir visé l’épaule et non la tête de son partenaire. En effet sur le corps de la victime, au niveau de l’épaule, les policiers retrouvent un bout de feutre brûlé, munition typique des armes chargés à blanc. Puisqu’Ava est bien celle qui a tiré au niveau de l’épaule, une autre personne a forcément dû faire feu au même instant en visant la tête du comédien. Reste à trouver qui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le privé de Los Angeles Richard Monroe est le deuxième personnage issu en cross-over de 7 détectives à avoir les honneurs d’une aventure en solo. À contrario de la première enquête de Miss Crumble, celle-ci se situe après l’enquête londonienne qui a réuni les 7 meilleurs enquêteurs du monde (15 ans après). Tout d’abord choisi pour jouer les gardes du corps, Monroe va vite reprendre ses habitudes d’enquêteur pour sauver sa cliente et mettre le doigt dans un engrenage complexe où se mêlent espionnage et régime nazi. Le nouveau scénario de Herik Hanna est tout aussi palpitant que le précédent. Riche en humour, l’énigme policière est de haute volée et le mystère reste entier jusque dans les ultimes pages. Nicolas Sure se charge de la mise en images de ce second album. Le dessinateur livre un travail semi-réaliste soigné et plutôt frais, qui colle à merveille au ton mi-sérieux mi-humoristique de l’intrigue. Par moment, on se croirait téléportés dans les excellents Green Manor (de Vehlmann et Bodart). Au final, ce deuxième tome tient toutes ses promesses et étoffe intelligemment la série, en attendant le troisième qui s’attardera sur Ernest Patisson, l’enquêteur helvétique. Rappelons aux néophytes que cet album peut tout à fait se lire indépendamment des autres récits, ainsi en est le principe de cette série-concept.