L'histoire :
Après avoir échoué à démasquer et arrêter le tueur surnommé « L’égorgeur de Greenhill », l’inspecteur Frédérick Abstraight a sombré dans une profonde dépression. Désormais, ses seules activités consistent à abuser d’alcool et de drogues. Devenu une source de problème et de gêne pour la police londonienne et son image, ses anciens supérieurs l’obligent à s’éloigner de Londres pour enquêter sur le kidnapping du chat d’un célèbre marchand d’armes vivant à Carlisle. Au départ, l’ancien inspecteur refuse la proposition. Mais il se rend compte qu’il n’a guère d’autres choix car les membres de la police semblent s’être tous mis d’accord pour l’empêcher d’avoir accès à la moindre goutte d’alcool ou autres substances, tant qu’il n’aura pas accepté de s’éloigner quelques temps pour faire oublier ses frasques. Le lendemain matin, Frédérick embarque donc à bord du train qui doit l’amener à destination. À bord du British Express, Abstraight découvre que le juge Bannister est également du voyage. Une virulente discussion a lieu entre les deux hommes, car le juge espérait pouvoir condamner l’égorgeur de Greenhill et il en veut toujours à l’inspecteur de l’avoir laissé filer dans la nature. La nuit-même, alors que le train est immobilisé à cause des fortes chutes de neige qui ont bouché l’entrée du tunnel, le juge Bannister pousse un hurlement qui réveille tout le monde. Puis il est retrouvé mort assassiné…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la cinquième enquête de la série concept Détectives, le scénariste Herik Hanna met en scène l’inspecteur déchu et retraité Frédérick Abstraight. Éloigné de Londres afin d’effectuer une enquête de routine et surtout se faire oublier des médias, le détective va se retrouver bloqué dans un train où un tueur est en train de sévir. Pour ce crime classique, Herik Hanna s’inspire et rend hommage à Agatha Christie et son roman Le crime de l’Orient-Express. Le récit mélange en effet des morts sanguinolentes et un humour très british. Si Abstraight fait dès le départ office de coupable idéal, il n’est jamais vraiment inquiété et se joue même de l’autre policier à bord. Petite nouveauté : alors que chaque album de la série propose une intrigue indépendante, ce tome 5 est d’une certaine manière fortement lié au premier tome consacré à Adelaïde Crumble. Il n’est certes pas obligatoire de l’avoir lu pour apprécier l’histoire... mais l’auteur le conseille tout de même en début d’album. Pour mettre en images cette enquête aussi intéressante que prenante, l’auteur s'appuie sur les talents graphiques de Julien Motteler. Le dessinateur livre du très bon travail en restituant l’ambiance de la série couplée à sa patte graphique. Bref, voilà une nouvelle enquête rondement menés au sein de cette série-concept très divertissante…