L'histoire :
Théo propose 5 façons de se servir autrement d’objets du quotidien.
1°) le judas : il permet d’observer le voisin jusqu’à ce qu’il soit sorti pour être bien certain d’avoir écarté tout risque d’interaction sociale quand vous sortirez de chez vous.
2°) Le post-it : y inscrire des choses que vous ne ferez probablement pas, simplement pour vous rappeler au quotidien que vous ne tenez pas vos objectifs.
3°) le smartphone : ne pas répondre à un appel, puis espérer un message audio pour pouvoir répondre par un simple SMS.
4°) le masque : permet aussi de ne plus se sentir obligé de sourire à chaque interaction.
5°) un ordinateur : passer une partie de la nuit sur Internet à lire des blagues basées sur son propre mal-être.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Théo Grosjean a su exploiter ses névroses avec intelligence et finesse. Découvert sur les réseaux sociaux, il voit désormais ses tranches de vie publiées en album mais également adaptées en dessin-animés pour la télévision (Arte). Malgré le succès, Théo Grosjean demeure anxieux, hypocondriaque, peu confiant en lui, timide maladif, etc. Une liste de symptômes qu’il tourne en autodérision pour insuffler des scènes drôles et originales. Les fans, le succès, les filles, le monde extérieur et même son médecin sont sources de préoccupations, voire d’angoisses. Dans ce troisième opus, il nous invite à voyager dans son monde intérieur et à décrire avec humour certains des mécanismes de son mal-être permanent. Sa tendance à dramatiser, à entretenir son mal-être, sa perception du monde qui l’entoure comme source de stress sont désopilantes. Le ressort comique de cette série est la faculté de Théo Grosjean à se moquer de lui-même qui est ici poussée à l’extrême. Si cette série a valeur de catharsis pour lui, il offre un bon moment de détente pour certains lecteurs et en rassurera également d’autres qui vivent les mêmes angoisses.