L'histoire :
Cécile Duvet arrive sur le tarmac d'un aéroport où l'attend un archéologue renommé. Ce dernier a contacté cette professeur d'Histoire dans le cadre d'une expédition peu banale. Avec d'autres spécialistes, la jeune femme reçoit la proposition de visiter une découverte mythique pour l'Humanité : le tombeau de Dédale. Entouré de mystères, le lieu est bien sûr tenu secret. L'expédition conduit plusieurs dizaines de spécialistes dans un coin reculé de l'île de Crête. Au fond d'un canyon étroit et profond, une entrée de grande envergure est visible. Tous sont ravis de voir que l'archéologue n'a pas menti et font quelques pas à l'intérieur. Brusquement, une porte se referme et tient prisonnière l'expédition dans ce temple souterrain. La nourriture et l'eau étant restés à l'extérieur, Cécile et les autres n'ont pas le choix : ils doivent trouver une sortie très vite. Au fur et à mesure de leur avancée, les spécialistes se rendent compte qu'il ne s'agit pas vraiment d'un temple, mais du célèbre labyrinthe créé par Dédale... Celui où sillonne le redoutable Minotaure !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les séries-concept n'en finissent plus de fleurir chez les éditeurs. Le filon est notamment employé chez Delcourt avec les 7, Zodiaque, Le casse et à présent La grande évasion. Comme son nom l'indique, cette nouvelle collection chapeautée par David Chauvel réunit des histoires d'évasions. Dans le cas présent, les héros doivent trouver la sortie du mythique labyrinthe de Dédale (l'architecte athénien de la mythologie) dans lequel un minotaure aurait été enfermé. C'est Mathieu Gabella, un spécialiste d'histoires revisitées (La licorne, Le mystère Nemo), qui se charge d'envoyer une équipe de spécialistes emmenés par un archéologue de renom, dans cet enfer souterrain oppressant. La narration évoque les nombreux récits horrifiques, option claustrophobie, dans lesquels des héros piégés par un lieu hostile font tout pour s'en échapper. Le récit débute comme une épopée d'aventures, puis sombre progressivement dans l'horreur. La folie s'empare petit à petit des personnages et la dimension mythologique relève d'une véritable importance. Les allergiques à l'hémoglobine pourront cependant suivre l'album, car les séquences ne sont jamais très violentes, visuellement parlant. Ce récit de genre est bien cadencé et l'intérêt ne faiblit jamais. Le dessinateur Stefano Palumbo illustre les 62 pages de ce Labyrinthe avec soin. L'italien, qu'on avait par ailleurs pu suivre sur Salomé (dans la collection... Dédales des Humanos !), offre des cadrages cinématographiques. Des séquences façon gravures anciennes sont aussi disséminées et prouvent la riche palette de l'auteur. Un labyrinthe effrayant à souhait, où l'on recommande de se perdre...