L'histoire :
Au XVIIIème siècle, le gentilhomme français Francis de la Coutelière vient de dénicher la toison d’or dans une grotte grecque. Mais soudain, intervient un couple de justiciers masqués : la Dame en noir et le Corbeau ! Mieux entrainés et plus violents que la Rose écarlate et le Renard, les deux justiciers savent que de la Coutelière appartient au « Cercle », une organisation secrète qui recherche les artéfacts sacrés aux quatre coins du monde pour renforcer leur puissance occulte. Ils empêchent donc l’appropriation de la toison et font exploser la grotte en enfermant la Coutelière dessous, pour que personne jamais ne la trouve. Cela fait, la dame en noir retire son masque… il s’agit de Maud de la Roche ! Deux ans plus tôt, elle sévissait pourtant encore en France sous le masque de la Rose Ecarlate. En fait, à l’époque, Maud est restée traumatisée par la mort de son amie Natalia, poignardée à sa place par un membre du Cercle. Elle a donc pris la grave décision de quitter son amoureux Guilhem (alias le Renard), pour la venger. Et sa vengeance ne sera assouvie que lorsqu’elle aura totalement éradiqué ce Cercle aux intentions si néfastes. Elle a ensuite rejoint le meilleur entraineur qu’elle connaissait pour cela, Kilian, afin qu’il l’aide à « noircir » son âme et qu’il la prépare aux adversaires coriaces. Mais entre-temps, Kilian a pris la bonne résolution de se ranger en devenant garçon de ferme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un nouveau cycle débute pour la Rose écarlate, toujours sous la houlette de Patricia Lyfoung, toujours auteure complète (sauf pour la couleur, toujours saturée dans les teintes violacées par le trio Fleur D, Linda Aksonesilp et Philippe Ogaki). Nous avions en effet quitté notre héroïne au tome précédent face au cliffhanger le plus féroce de la saga. Pour la première fois dans l’histoire de la série, un personnage attachant mourrait ; et cela avait une conséquence sans appel sur Maud de la Roche, alias la justicière masquée Rose écarlate : elle plaquait son amoureux Guilhem, pour adopter une nouvelle vie. La voici sa nouvelle vie : elle devient… justicière masquée (tiens donc ?), mais avec un autre compère appelé le Corbeau. Et n’en déplaise à Lafontaine, le Corbeau n’est pas le Renard. Bref, c’est un changement qui ne change pas grand-chose, mis à part la volonté de fragiliser le couple vedette et de lui permettre d’être moins édulcoré dans les méthodes d’action employées. Ainsi Maud désapprend la pitié, durcit son caractère et devient insensible au malheur de Guilhem. A part pour les fillettes crédules les plus fleur bleues, ce virage psychologique paraitra (à raison) artificiel. Et cousu de fil blanc. Mais bon, c’est un peu la tonalité insufflée par Lyfoung depuis le début de la série. Ce début de nouveau cycle a cependant le mérite de faire table rase des évènements ésotériques et grand-guignolesques des précédents tomes. Côté dessin, on note aussi un relâchement dans l’application et la finition. A moins que le dessin de la série ne souffre de comparaison avec l’excellent niveau artistique atteint par Jenny dans son cross-over, Premières missions.