L'histoire :
1353, à Paris, aux portes de la Cité, une sombre silhouette se rend dans une prison bien gardée. Une femme est attachée et l'on attend l'arrivée du sinistre Inquisiteur qu'on appelle « le Tourmenteur ». Celui-ci doit obtenir des informations de la plus haute importance. En effet, cette prisonnière est la compagne d'un juif, Isaac Benserade. Ce dernier est condamné à mourir brûlé vif, car il a le pouvoir magique de changer les matériaux en or. Le Tourmenteur veut tout savoir sur ce serviteur du diable et s'apprête à torturer la jeune femme. Nicolas Flamel devient le scribe de cette scène. Il n'a pas eu trop le choix, car le Tourmenteur l'a menacé de dévoiler ses activités illicites puisque Nicolas revend des livres interdits par l'Eglise. Paris, aujourd’hui : un traître attend la sentence du tribunal maçonnique. L'homme doit écrire son testament avant d'apprendre la terrible sentence...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série franc-maçonnique Marcas revient avec une nouvelle intrigue prévue en trois tomes. On retrouve les mêmes auteurs, spécialistes de l’ésotérisme et écrivains de romans sur les francs-maçons. On retrouve également le personnage de Marcas. Cette fois, on fait un parallèle entre le Moyen-Age et le monde d’aujourd’hui. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la série redémarre tambour battant. Deux grandes figures du mal crèvent l’écran et mettent une sacrée pagaille. De nos jours, c’est un assassin qui mène une sombre vengeance contre la loge franc-maçonnique, tandis qu’au Moyen-Age, c’est un Inquisiteur à l’âme noire qui utilise la violence. L’intrigue tourne vite au policier, avec l’identité secrète de ce vengeur qui tue un à un les membres de l’ordre maçonnique. La scène du Moyen-Age donne lieu à un passage effroyable où le Tourmenteur torture sans vergogne une jolie jeune femme. Le parallèle entre les deux époques est parfaitement mené et l’on apprend petit à petit pourquoi les auteurs reviennent sur les évènements du Moyen-Age. Mêlant habilement l’histoire et l’ésotérisme, les écrivains fascinent avec ce fameux mythe de l’alchimie qui transforme la matière en or. Luttes de pouvoir et guerres religieuses, tortures et meurtres violents : tout contribue à maintenir le lecteur en haleine. De plus, le final réserve son lot de surprises et de suspense insoutenable. Au dessin, Eric Albert prend la relève de main de maître. Dans un style clair, le rendu est efficace, même si les couleurs sont un peu insipides. Le malin est partout et vous n’avez encore rien vu… mes frères !