L'histoire :
En 1798, Napoléon Bonaparte est en train de quitter Gizeh. Le médecin militaire s’affaire pour soigner Scalèse, dont les yeux sont rouges sang. Il semble être totalement fou et est intransportable. Le colonel Dubreuil et le soldat Werber décident de se débarrasser du corps trop encombrant en s’enfonçant dans une pyramide. Leur but est de garder les pierres sacrées trouvées par le malheureux Scalèse et de refaire le rituel de l’ombre. Cependant, ils sont menacés par l’arrivée des Mamelouks et doivent fuir dans le désert pour tenter de rattraper Bonaparte. La chaleur et la marche sont insupportables : Werber, de rage, tente de briser les pierres, mais le colonel l’en empêche et l’abat. Epuisé par la soif, il commence à avoir des visions… De nos jours, Marcas est tout proche de percer le secret du rituel, mais il doit d’abord affronter le tueur à gages de la loge Thulé : celle qu’on appelle la « jardinière ». La tueuse ne fait pas de détails et massacre tous les soldats francs-maçons avant d’atteindre Marcas !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin de la série franc maçonnique de Delcourt, pour laquelle les scénaristes Eric Giacometti et Jacques Ravenne adaptent leurs propres romans en bande dessinée. Après un premier tome plutôt bien ficelé, le deuxième opus déçoit. L’action est omniprésente et finit par lasser très rapidement : entre fusillades et courses-poursuites, l’affrontement entre les soldats de Thulé et les francs-maçons devient très vite monotone et faussement spectaculaire. Même si la relation entre Marcas et la française Jade est plus creusée et moins balourde, l’ensemble est bien trop classique et peu original. Pris dans les actions, les scénaristes ont oublié ce qui faisait la force de la série : plus aucune parenthèse pédagogique sur les francs-maçons ou les rituels magiques. L’histoire, mâtinée de scènes fantastiques, n’est plus qu’une succession de moments « chocs » qui manquent de profondeur et d’originalité. On ne peut nier un certain savoir-faire pour accélérer le rythme du récit, mais tout est prévisible. Les personnages eux-mêmes sont presque insipides et très peu travaillés. Difficile, donc, de garder la foi envers cette série, même si les auteurs ont le mérite de vouloir finir rapidement le cycle. Le dessin de Gabriele Parma, en revanche, se montre de plus en plus efficace. Porté par un tome qui fourmille d’actions et de scènes de tension ou de combats, Parma en profite pour multiplier les plans dynamiques et les mouvements violents, rendant la lecture fluide et agréable. Un final bien décevant toutefois. Marcas a perdu de sa magie…
