L'histoire :
Marcas se rend à New York pour son enquête. Mais le commissaire de la ville l'accueille très froidement. Marcas recherche Johanna d'Arcambal. Elle a été renversée par une voiture dans les rues New yorkaises. Il doit lui rendre l'épée de La Fayette, son ancêtre, celle-là même qui a servi à assassiner des membres de la loge. Les inscriptions sur la lame pourront peut-être aider Marcas et seule Johanna peut lui révéler le sens de ce message. Le commissaire n'a que faire de son histoire. Mais il finit par lui dire que lui aussi fait partie d'une loge. Il ne l'aidera pas pour autant. En effet, les loges anglo-saxonnes ne reconnaissent pas les autres loges françaises. Finalement, après deux ou trois piques bien senties, il accepte de conduire Marcas en ville pour l'aider à retrouver le chauffard. Il lui révèle également quelque chose d'étrange : une loge américaine, l'union française 17, dit elle aussi posséder l'épée de La Fayette !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici la fin du deuxième siècle des aventures du commissaire Marcas. Le dernier tome est un point d’orgue de la série et finit en fanfare une intrigue bien ficelée et rondement menée. Tous les ingrédients d’un bon polar sont présents : rebondissements, courses-poursuites, coups de feu, assassinats… Le parfum de la série est particulier puisque l’histoire joue avec les légendes et mythes franc-maçonniques. Sur ce plan là, on est servi : les scénaristes glissent subtilement quelques références culturelles et croyances entre deux dialogues. Les petites histoires rejoignent la grande histoire et même les grands monuments comme la Statue de la Liberté et la Tour Eiffel. Une légende en croise une autre : Nicolas Flamel et la pierre philosophale, ce fameux artefact qui permettrait de changer le plomb en or. Tout s’emboîte parfaitement dans cette conclusion et le rythme est passionnant et intense. Les nombreux retours en arrière opérés depuis le début du deuxième cycle, et qui se concentrent sur la vie du copiste Nicolas Flamel, trouvent également un nouvel éclairage avec un final totalement ahurissant. Une belle histoire policière se finit toujours par un coup de théâtre et le final vous réserve quelques surprises de taille. Le graphisme est très moderne et plutôt froid quand il s’agit de représenter les personnages et leur mobilité. Pourtant, le dessin d’Eric Albert incarne parfaitement cette ambiance de mystère et de secret enfoui depuis la nuit des temps. Les plans sur les monuments de Paris sont superbes et magnifient tout ce que l’homme cache. Les mythes, légendes et vérités sont encore présents dans le silence hiératique des murs anciens. Un final qui change la saga en or.
