L'histoire :
Au printemps 1945, la capitale du IIIème Reich, Berlin, est pilonnée par les alliées. Alors que le Reichfürher décide de rester coûte que coûte, les cadres du régime prennent la fuite. L’Obersturmführer de la division française Waffen-SS charlemagne, Le Guermand, membre de l’ordre de Thulé, a pour mission de sortir des documents de la capitale afin que le Reich survive. Seul dans un camion avec un homme, Le Guermand ne peut se permettre de rencontrer des patrouilles ennemies. À quelques kilomètres de la destination, le camion tombe sur un barrage de l'Armée rouge. Sans hésitation, l’Obersturmführer ordonne au militaire de mettre pied au plancher. Le camion fait une embardée et bascule dans le fossé. Israël, de nos jours. Une rencontre secrète a lieu dans une crypte située dans la carrière du temple de Salomon. Dans ce petit comité, Antoine Marcas, capitaine de police, est sur le point d’être initié par le professeur Marek, Grand Maître de l’Ordre, car ce dernier craint pour sa vie. Le soir même, un tueur assassine Marek qui a juste le temps de confier des documents à Marcas avant de mourir. Les dernières paroles de son ami lui ordonnent d’aller parler à une érudite à Amsterdam. En arrivant sur place, Marcas se rend compte que la femme en face de lui n’est pas Elizabeth Van Buren et qu’il s’est fait droguer. Dans un dernier élan, il réussit à pousser la femme par la fenêtre et à s’enfuir. En débriefing au Ministère de l'Intérieur, Marcas se rend compte qu’il est traqué par un ordre très puissant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Aux rites initiatiques et symboliques de la franc-maçonnerie, ajoutez les recherches secrètes du IIIème Reich et un ordre diabolique extrêmement puissant, le tout en suivant un duo que tout sépare... et vous obtenez un cocktail détonnant manquant quelque peu d’originalité. Certes, les livres sur les francs-maçons sont légion, ces sociétés initiatiques fascinent le grand-public, même si, pour le coup, le terme de société secrète est plus ou moins galvaudé. Il est toujours difficile de transcrire un roman en bande dessinée. Souvent, le lecteur n’est pas le même. Le défi du scénariste est de faire entrer des centaines de pages de description et de dialogue dans des bulles, tandis que le défi du dessinateur, Gabriele Parma, est de trouver un visage à Antoine Marcas, alors que des milliers de lecteurs du roman l’ont imaginé autrement. Évidemment, il va y avoir des déçus. Certains « préféreront le bouquin ». Pour autant, la littérature autorise l’imaginaire. Même extrêmement bien décrit, les héros peuvent prendre les traits que l’on souhaite ou encore la voix que l’on imagine. Outre ce point, le récit est rondement mené et l’action au rendez-vous. Pas le temps de souffler, le duo détonant cherche à s’apprivoiser ce qui ajoute du piment à l’histoire. L’Ordre qui recherche les documents est sans pitié et tue tous ceux qui ne servent pas sa cause. Les auteurs ont réalisé un fascicule à la fin de l’album, afin de séparer le vrai du faux. Ce qui permet de refermer ce livre avec deux ou trois pistes de recherche pour parfaire sa culture personnelle. Au final, cette intégrale offre un bon petit moment de détente et d’action.