L'histoire :
L'assaut subi durant la nuit par Okko et ses amis a fait de nombreux ravages : Noburo a disparu dans un cri qui ne laisse aucun doute sur sa mort, et Noshin est gravement blessé. La vive tension entre Setzuka Bashimon et Fauche-Le-Vent oblige Okko à intervenir afin de les calmer. Laissant Noshin avec un des hommes de Setzuka dans la grotte où ils se sont réfugiés, tous les autres partent sur la piste des bibliothèques interdites de Zanzhin, où se trouvent probablement les moines au symbole du corbeau. Au terme d’un chemin long et difficile, ils arrivent enfin près de l'édifice, au beau milieu d'une tempête. L'endroit est sensé abandonné, mais une de ses fenêtres est curieusement éclairée. Pendant ce temps, Noshin récupère doucement. L’homme chargé de le surveiller rentre d’une collecte de bois et découvre à l’intérieur de la grotte celui que tous croyaient mort : Noburo ! Ce dernier a le corps transpercé de nombreuses branches, mais ça ne l’empêche pas de parfaitement se tenir sur ses jambes. Il se fait aider pour retirer les branches et repart à la recherche de son maître. De leur côté, Okko et ses amis entrent dans la bibliothèque. Ils constatent alors que les secrets entourant cette mystérieuse confrérie sont très bien gardés…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier cycle enthousiasmant et totalement maîtrisé, le troisième tome avait pu en décevoir certains, en raison d’un scénario répétitif dans l'exploration des monastères. Ce rythme ne nous dévoilait quasiment pas ou peu d'indices sur l'ordre religieux symbolisé par le corbeau. C'est donc avec un pressentiment de couperet que cette conclusion de cycle était attendue. Profitant d'une pagination plus importante qu'à l'accoutumée (54 planches contre 46 habituelles), Hub rassure et confirme même les espoirs placés en cette série. Les rebondissements sont nombreux et l'action est soutenue par des combats intenses, mais aussi des phases de recherche intelligemment menées. La quintessence se révèle en seconde partie de volume, où l'on assiste à un affrontement impressionnant : zombies en surnombre, machine de guerre de taille colossale... Cela rappelle le cinéma asiatique (Musa - la princesse du désert, avec Zhang Ziyi) ou même américain avec Evil Dead 3 ! Mieux scénarisé, bénéficiant d’un dessin réaliste toujours aussi soigné, de cadrages dynamiques, ce quatrième tome est efficace et confirme les talents de son auteur. Place désormais au cycle de l'air...