L'histoire :
Depuis quasiment quarante ans, la guerrière Aria parcourt les territoires et défie les périls au gré des envies de son créateur, Michel Weyland. Alors qu’elle s’apprête à prendre une retraite bien méritée, Aria revient dans un ultime album reprenant sa grande carrière de A à Z. En effet, chacune de ses aventures est née à partir d’une idée et d’une série de croquis d’une ou deux pages, avant d’être prolongé en une histoire de 44 pages. Ainsi, l’héroïne a démarré sa carrière comme conseiller militaire en cachant sa féminité sous une armure intégrale et en prenant une voix grave. Avant d’agir à découvert pour protéger la veuve et l’orphelin. Dans un monde extrêmement machiste, Aria a combattu des sorciers, sauvé des chevaliers d’une malédiction, s’est frotté aux pirates, a défendu la nature et les créatures magiques qui la peuplent… En plus d’être une guerrière accomplie, elle est aussi devenue une amie fidèle, tout comme une maman épanouie qui a su surmonter toutes les difficultés. Quarante années de (més)aventures durant lesquelles elle n’a pas pris une ride, seulement une légère évolution physique et l’apparition de tâches de rousseurs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Apparu en 1982 chez Le lombard, Aria fût une des toutes premières héroïnes dans le monde du 9ème art et aussi une militante avant l’heure de l’écologie, du féminisme, de la tolérance ou encore de l’égalité entre toutes et tous. Alors que l’héroïne s’apprête à prendre un repos bien mérité après 40 ans de carrière, Michel Weyland nous propose de clore la série via un carnet de voyages reprenant détails et anecdotes sur les 39 albums précédents. En effet, l’auteur a toujours eu pour habitude de coucher ses idées sur papier et de réaliser des croquis préparatoires. Ce sont ces croquis agrémentés d’explications et d’anecdotes qu’il nous propose dans ce tome final. Autant le dire tout de suite, s’il reste intéressant de (re)découvrir de manière sommaire toutes les pérégrinations d’Aria, cet album de conclusion s’adresse uniquement aux aficionados de la série. En effet, ce dernier a peu d’intérêt pour les lecteurs qui ne sont pas des fans hardcore d’Aria et il présente également peu d’intérêt de lecture. Enfin, l’album se conclut par trois mini-récits inédits qui ont été préalablement publiés dans les recueils Super Tintin entre 1982 et 1987. Au niveau des dessins, les croquis toujours assez poussés sont agréables et montrent clairement l’évolution graphique de la série via un travail papier et plume « à l’ancienne ».