L'histoire :
Après avoir été battue pendant des années et avoir vu ses plaintes pour violence conjugale effacées pour protéger son haut magistrat de mari, Kartzy a fini par réagir et s’est défendue contre son époux, le tuant en état de légitime défense. Pourtant, le gouvernement d’Astrakale la recherche désormais et la présente comme une tueuse sanguinaire et chevronnée ! De son côté, Aria, qui vient de faire la fête avec ses nouveaux amis les humelfes – des créatures mi-elfes mi-humaines – se prépare à rejoindre Zouky pour rentrer chez elle à dos de goévent, lorsqu’elle aperçoit un village en flammes. Le chef du village lui explique alors que les soldats qui ont détruit son village étaient à la recherche d’une jeune femme blonde aux yeux bleus ayant commis un meurtre. Persuadée d’être la femme en question, Aria décide de suivre la piste des soldats et de se rendre, avant qu’ils ne fassent du mal à d’autres innocents. Ce n’est qu’une fois qu’elle les a rattrapés qu’elle comprend que ce n’est pas elle qui est recherchée, mais une certaine Kartzy. Hélas, il est trop tard pour s’échapper. A cause de ses traits communs avec la fugitive, Aria est mise aux arrêts par les soldats qui sont certains d’avoir mis la main sur la bonne personne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la 37ème aventure de son héroïne, Michel Weyland poursuit ses aventures au cœur du continent d’Astrakale, découvert pour la première fois dans le tome 35. Ici, deux rumeurs se propagent au cœur des villages et vont entrer en collision pour faire d’Aria la prétendue tueuse d’un magistrat haut placé. À travers ce nouveau récit, au sein duquel Aria va se battre et se démener face au machisme et à la stupidité des hommes, Weyland se permet également de dénoncer la violence conjugale, la colonisation ou encore les comportements odieux de certains puissants de la société profitant de leur position. Si le quiproquo et ce qui l’entoure aboutit à une intrigue plutôt intéressante, quelques détails (comme souvent dans la série) viennent ternir le tout. Des retournements trop prévisibles ou encore des ruptures dans certains dialogues gâchent la lecture. Ainsi, on a par exemple un soldat bien viril qui, soudain, se met à appeler ses coéquipiers « mes loulous ». Ou encore les soldats qui changent de plan suite à une réplique cinglante de l’héroïne. On apprécie cependant que l’auteur ait préféré se servir des dialogues plutôt que des dessins pour « illustrer » les scènes de violences. La mise en images est quant à elle toujours de bonne facture. Découvrir de nouveaux décors de l’Astrakale reste très agréable. Un scénario plus plaisant que les précédents, mais pas sans défauts pour autant…