L'histoire :
Pour sauver Fieber, un homme dont elle a eu le coup de foudre dès le premier regard, Aria a infiltré la secte des « Chevaliers du Cosmos ». Elle a réussi sa mission et a ensuite vécu une belle histoire avec le jeune homme. Cependant, ce dernier a préféré partir pour faire le point et se retrouver après son embrigadement. Depuis, Aria souffre de plus en plus des poussières toxiques qu’elle a respirées dans les mines en allant sauver son aimé. Sans doute en lien avec la tristesse du départ de Fieber, l’empoisonnement provoque des hallucinations ainsi que de puissantes quintes de toux à la guerrière. Avant de sombrer totalement dans la folie, Aria décide de tenir un journal de bord racontant l’origine de ses maux, ainsi que l’évolution des symptômes, dans l’espoir que ce dernier puisse servir à trouver un traitement. Et au cours de la journée, les visions se multiplient : ombre de démon caché derrière un meuble, bande de nains frappant à la porte... et même un diable déjà entrevu dans les mines. Épuisée, Aria décide de se coucher. Pour s’aider à passer une bonne nuit, elle revêt sur son front la médaille magique de sa mère qui lui a déjà permis, jadis, de se soigner d’une profonde dépression. Rapidement, la médaille la plonge dans un monde de songe où elle recroise la route d’une sorcière qui l’a déjà aidée précédemment…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la 39ème aventure de son héroïne guerrière, Michel Weyland imagine que cette dernière souffre toujours des poussières toxiques qu’elle a respirées dans le tome précédent. Et même que les choses empirent lorsqu’elle se retrouve seule, suite à la fin de son idylle avec Fieber. Adroitement, l’auteur résume en quelques pages les derniers événements, via le livre de bord de l’héroïne, offrant un rappel salvateur aux lecteurs ou une remise à niveau pour ceux qui n’auraient pas lu l’album. Ensuite, on suit le chemin vers la guérison de l’héroïne sous deux plans (et même trois à un moment !). D’un côté, on suit Aria dans un univers de songe, où elle croise la route d’anciennes et de nouvelles connaissances ; de l’autre, on suit les agissements de son fils Sacham et de Fieber cherchant une personne capable de la guérir de son coma, de sa fièvre et ses souffrances. Malheureusement le récit ne se révèle pas particulièrement passionnant. En effet, l’album se résume à des séquences de dialogues pas vraiment intéressantes où on ne sent jamais vraiment l’héroïne en danger. Dès lors, difficile d’entrer dans l’histoire quand on est déjà sûr de la finalité. Qui plus est, le scénariste profite de ce récit pour faire une critique de la société actuelle (et de l’omniprésence des smartphones) pas très fine et un peu trop moralisatrice. La mise en images reste toujours bonne et plaira indéniablement aux habitués. D’autant que le dessinateur peut toujours compter sur les couleurs expertes son épouse, Nadine Weyland. Ce 39ème album est donc en deçà de ses prédécesseurs. Espérons que pour sa 40ème, Aria aura le droit à une aventure de meilleure facture…
