L'histoire :
Le père de Kid Paddle s’est grimé en savant chimiste fou. Avec emphase et un accent allemand, il propose à son fils de goûter sa mixture à base de grenouilles et de lézards, qu’il garantit fortifiante. Réellement intrigué par la chose, Kid boit. Vues les explications, il est effectivement ravi que ça soit parfaitement dégueulasse. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour faire avaler à Kid un milkshake de brocolis et de salsifis…
Big Bang, le copain scientifique de Kid, lui offre… un poupon en plastique. La frangine Carole est éberluée que Kid soit ravi de ce cadeau. Elle s’attend logiquement à ce que cette poupée typique pour filles finisse rapidement disséquée ou fondue au micro-onde. Mais Kid explique qu’il trouve ce poupon trop choupi et qu’il adore qu’on lui fasse des gros câlins et qu’on le serre très très fort dans ses bras. Il serre tellement que les yeux du poupon sortent soudain exorbités et énormes « plop ! » comme cela est finement prévu par ce jouet génial et gore.
Kid accompagne son père à la jardinerie. Etant donné que c’est très chiant, il laisse vagabonder son esprit… et s’imagine arriver au rayon des plantes carnivores, où des monstres végétaux dévorent les côtes de bœufs que les employés lui apportent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et de 20 ! On a déjà tout dit sur Kid Paddle, série de gags presque trentenaire, pour p’tits caïds geeks. Et ce 20ème opus ne déroge pas aux recettes de ses prédécesseurs. Kid se déguise en adulte pour aller voir les films d’horreur au cinéma, en vain. Kid invente des pièges sadiques pour pourrir la vie de sa sœur Carole – qui lui rend bien. Kid détourne tout ce qu’il peut pourvu que le résultat soit gore. Kid s’imagine des versions alternatives de la réalité offerte par le quotidien sage de son père, qui la rendent plus proche de ses centres d’intérêt : le crado-thriller-vache-gore-gluant-blork. Kid essaie des nouvelles consoles de jeu vidéo toujours plus révolutionnaires (d’où son nom d’origine !). Et de temps en temps, entre deux gags, l’auteur Midam se laisse aller à un gag de Game over, quand bien même les aventures morbides et cross-over de cet avatar barbare de jeux vidéos comptent désormais plus de recueils de gags que sa série mère. En somme Kid Paddle reste inventif, efficace, idéalement gore pour les 9-13 ans qui apprécient le registre, et il varie les plaisirs sans se renouveler… et c’est tout ce qu’on attendait.