L'histoire :
Horace accompagne la famille monoparentale de Kid Paddle pour une nuit de camping sauvage en forêt. Tout le monde est ravi, sauf la frangine Carole qui a horreur du camping. « On va encore se les geler. On va se réveiller avec le dos en compote. Et le pire c’est que ça grouille de grosses bestioles partout ». Pendant qu’elle va chercher du bois avec son père, celui-ci fait bien des efforts pour la rassurer. Mais quand ils reviennent au campement, Kid et Horace ont customisé la tente : avec de la mousse et des brindilles, ils l’ont déguisée en araignée baveuse…
En passant devant la porte de la chambre de Kid, Carole n’en croit pas ses oreilles : à l’entendre, il semble que Kid s’apprête à jouer à la dinette ! Elle ignore qu’à l’intérieur, Kid a réuni autour de lui ses peluches en forme de monstres blorks et que le menu qu’il s’apprête à découper au couteau, c’est la mignonne poupée bergère de Carole.
De bon matin, deux blattes papotent à la machine à café de leur entreprise. Ils prennent des nouvelles de Roger qui a eu un accident du travail, mais qui vient quand même bosser. Roger boit en effet son café à côté d’eux, alors qu'il a la tête sectionnée et les viscères qui dégoulinent à la place. Telle est la scène qu’imagine Kid lorsque son père lui résume l’article qu’il est en train de lire : « Les blattes peuvent vivre entre 7 et 9 jours sans leur tête »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le gamin à casquette verte, fan de jeux vidéo, de films d’horreur et de créatures gores, griffues, dentues, baveuses et pleines de pustules, est de retour… dans un grand élan de classicisme gaguesque. Kid Paddle torture les poupées de sa sœur bien-détestée. Kid Paddle et Horace tentent de bluffer le guichet du cinéma en faisant croire qu’ils sont majeurs. Kid Paddle imagine les versions les plus délicieusement trashs possibles dès qu’on lui soumet une information insolite. Kid Paddle a une imagination fertile dès qu’il s’agit de transformer quoi que ce soit en monstre gluant. Et puis, comme si la série Game over ne s’auto-suffisait pas, ce recueil contient encore 8 gags du petit barbare et de sa princesse crucruche qui cherchent la sortie de leur niveau de jeu vidéo blorkien. Bref, que du très classique et convenu, mais c’est aussi ce qu’attendent les fans de cette série, qui a commencé lorsqu'ils avaient 12 ans... et qui en ont 40 aujourd'hui. Et puis le dessin de Midam et Dairin, d’un dynamisme et d’une expressivité redoutables, n’hésite jamais à rajouter un surcroit de pustules, de boyau giclant ou de décrochage malencontreux de prémolaire.
