L'histoire :
Devant ses élèves attablés, le maitre d’école a fait monter sur l’estrade un maître-chien accompagné de son « auxiliaire canin ». L’idée est de leur présenter l’utilité d’une brigade cynophile, chien à l’appui. Les filles sont gaga : « Et il s’appelle comment ? Et il a quel âge ? Il est doux, on dirait une peluche…. ». Les garçons sont perplexes. L’instituteur précise alors que l’odorat de cette peluche est si fin qu’on l’utilise pour détecter des cadavres, même enterrés. Tout de suite, l’évocation d’un cadavre purulent les intéresse au sujet…
Désormais célibataire, le père de Kid Paddle étend son linge propre. Hélas, l’un des pulls n’a pas résisté à la température… Il est tout déformé, complètement étiré au niveau des manches… Le paternel décide de transformer son amertume en autodérision. Avec ces manches longues, s’il les croise sur son torse, jusqu’à les laisser dépasser par-dessus ses épaules, on dirait qu’il a une camisole de force. Il se met à mimer le fou débilos dans la buanderie… lorsque Kid, sa sœur Carole et le nouveau petit copain de Carole débarquent et assistent à la scène. L’idée était de présenter Franck à son père… C’est réussi.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au bout de 17 tomes, l’auteur Midam et ses co-auteurs parviennent encore à faire rire les papas de 47ans, avec des gags sur un gamin à casquette qui joue aux jeux vidéo et qui veut voir des films interdits aux moins de 18 ans. Fortiche ! Certes, ce tome 17 ne réinvente pas la poudre et ne fait que décliner les situations et les runnings-gags des précédents opus. Kid pourrit la vie de sa sœur ; Kif et Horace se déguisent pour entrer dans la salle où est projeté un film de zombies ; Kid nourrit un amour inconditionnel pour tous les trucs gores, gluants et dégueux ; Kid convoque son imagination débridée pour traduire la vie morne et classique en aventures sataniques ou sanguinolentes. Mais la force est précisément de parvenir à réinventer des chutes innovantes, sans dénaturer les principes attendus. Et puis, en interlude, on retrouve évidemment notre avatar barbare chétif malchanceux préféré – et sa gourdasse de princesse – devenus héros de leur propre série Game over. Bref, Kid Paddle fait du Kid Paddle, avec un sens de la narration gaguesque toujours au top et un dessin humoristique expressif.