L'histoire :
À l’hôpital, une équipe de télévision vient interroger une infirmière qui s’apprête à prendre une retraite bien méritée après plus de 40 ans de carrière. Très surpris de découvrir une femme encore énergique, fraîche et pimpante, le présentateur la questionne sur son secret pour rester aussi en forme après tant d’années dans un métier devenu de plus en plus pénible où les dépressions et abandons sont nombreux. L’infirmière annonce tout de go qu’il n’y aucun secret ni miracle et qu’elle a simplement réussi à surmonter les obstacles du quotidien. Son interlocuteur lui demande alors plus d’explications sur ce qu’elle nomme des « obstacles ». La future retraitée lui raconte alors qu’à sa sortie de l’école, elle a commencé comme infirmière de jour, mais est très vite passé à des horaires de nuit. Au début, elle ne travaillait qu’un week-end par mois mais là aussi ça a constamment évolué jusqu’à travailler tous les week-ends. Elle a dû également se battre face aux comportements déplacés des hommes que ce soit les patients, les autres infirmiers ou même les médecins ! Puis le métier a encore évolué en faisant d’elle une infirmière polyvalente, soit une infirmière devant constamment jongler entre les services : les urgences, la radiologie, la chirurgie, la maternité, la gastro-entérologie… Heureusement tout ceci est désormais derrière elle et elle est enfin libre ! C’est à ce moment-là que l’infirmière se réveille et constate qu’il ne s’agissait que d’un rêve. Elle est en effet encore très loin de l’âge de la retraite…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après 34 années de bons et loyaux services, Les femmes en blanc de Raoul Cauvin (scénario) et Philippe Bercovici (dessin) tirent aujourd’hui leur révérence, avec ce 42ème et dernier album. Créé au départ pour mettre un coup de projecteur sur un métier essentiel et pourtant souvent négligé (les conditions actuelles durant la crise sanitaire du printemps 2020 l’ont encore prouvé), la série a toujours proposé des historiettes humoristiques partant de véritables anecdotes de personnels du métier et/ou de vraies informations du monde médical. Certes, au fil des années, la série a perdu de son mordant drolatique, mais elle est restée une référence dans le registre. Elle a continué par ailleurs de proposer un éclairage intéressant sur le milieu de la médecine et son évolution. Ce dernier tome ne déroge pas à la règle. S’il ne vous fera pas rire à gorge déployée, il reste très plaisant à lire et à découvrir. Vous n’y trouverez toutefois pas de gags en lien avec la Covid-19 et les derniers événements. Très probablement parce que ces gags ont été écrit avant. Aux graphismes, Bercovici reste dans la droite lignée des albums précédents avec son trait franco-belge caricatural, simple et rapidement exécuté. Cette série en perte de vitesse se conclut très classiquement, avec une dernière dose à s’injecter en respectant la posologie.