L'histoire :
Les restrictions budgétaires obligent l’hôpital à fonctionner en personnel réduit. Hélas, au niveau des patients, l’endroit ne désemplit pas ! Comme toujours, la clinique supporte son lot d’imbéciles avec des supporters qui en viennent aux mains parce qu’ils ne supportent pas la même équipe de football ; ou encore un duo d’amis, fans de western, qui ont rejoué une mythique scène de duel mais ignoraient que dans les films on utilise des balles à blanc. Sans oublier les patients qui sonnent et se plaignent pour le moindre bobo. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que maintenant, un mystérieux pickpocket vole les effets personnels des malades et du matériel médical dans les réserves. Au milieu de cela, une stagiaire, pourtant pleine de bonne volonté, n’arrive pas à suivre et enchaîne les erreurs. Finalement, la mort prochaine d’un patient fait presque figure de bonne nouvelle au cours de ces journées éreintantes. Car cela signifie du travail en moins ! Heureusement, pour décompresser et garder le moral, les infirmières peuvent compter les unes sur les autres pour se rapporter des anecdotes à se tordre de rire. Elle se racontent aussi leurs vacances ratées avec leurs époux respectifs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
De retour avec un 37ème album au titre particulièrement réussi, le scénariste Raoul Cauvin nous propose une nouvelle flopée d’historiettes (de 1 à 5 pages) au sein du corps médical. A priori, on peut clairement dire qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. L’auteur prouve néanmoins qu’il lui reste encore de la matière pour nous faire rire, nous étonner ou encore nous instruire à partir de la la thématique hospitalière. Ainsi, il nous apprend ce qu’est la plastination (une technique permettant de conserver des dépouilles humaines, qui serviront aux étudiants en médecine). Ou il s’amuse encore de manière grinçante autour des restrictions budgétaires ou de l’absurdité de certains protocoles hospitaliers. Le tout se veut ludique et drôle et fonctionne dans la plupart des cas en surfant sur des anecdotes véridiques ou des situations fantasmées. À la mise en images, Philippe Bercovici ne révolutionne pas la série non plus, avec son trait classique, rapide et spontané. Bref, vous l’aurez compris : si vous aimez la série, ce nouvel opus ne déroge pas à la règle en vous faisant passer un très bon moment de lecture. A contrario, si l’univers des femmes en blanc ne vous a jamais attiré, cela ne devrait toujours pas changer. Mais à en croire le succès de la série, vous êtes nombreux à l’apprécier et on comprend aisément pourquoi : elle nous ferait presque apprécier les hôpitaux...