L'histoire :
L'infirmière Mixelle est en train de se prendre un savon de la part d'un patient se plaignant de son pansement qui ne tient toujours pas. Attirée par ces remontrances, une technicienne de surface arrive dans la chambre et montre à l'infirmière comment s'y prendre pour réussir un bon bandage. Surprise, Mixelle demande à la jeune femme comment il est possible qu'elle s'y connaisse autant. Cette dernière lui explique qu'elle fût infirmière, auparavant, mais qu'elle a changé de métier. Lassée des engueulades de la chef des infirmières, de courir jour et nuit, de travailler trois week-ends par mois, de subir le mécontentement des patients et d'être trop fatiguée en fin de journée pour pouvoir vivre une vraie vie de famille, la technicienne en a eu ras-le-bol et a rendu son tablier ! Ne pouvant se passer du milieu hospitalier, la jeune femme a finalement décidé d'y retravailler, mais en tant que femme de ménage. Depuis, elle est respectée par les médecins, elle travaille à des horaires fixes et a enfin retrouvé une véritable vie de famille. La conversation encore en cours, Mixelle est apostrophée par sa chef qui lui rappelle qu'elle n'est pas payée pour tailler bavette. Et d'ailleurs, elle sera de service ce week-end. Mixelle est énervée car cela fait déjà le troisième week-end de suite qu'elle doit travailler pour palier l'absence de quelqu'un. Mais elle est la dernière arrivée dans l'équipe, et c'est ainsi. Si cela ne lui plaît pas, elle peut choisir un autre métier...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Scénarisé par Raoul Cauvin, « l'homme aux 100 000 gags », cette série hospitalière est devenue, au fil des années, une référence poussant les lecteurs (et trices) travaillant dans le milieu du soin à envoyer régulièrement de véritables anecdotes au scénariste. Du coup, la plupart des historiettes présentes dans ce nouvel opus sont issues de fait réels découverts par l'auteur dans les journaux ou dans les courriers qu'il reçoit. Les techniciennes de plateau plus respectées que les infirmières, le patient devant appeler lui-même son médecin pour connaître son état de santé ou encore une clinique privée de Prague qui offre une opération de chirurgie esthétique à la signature d'un contrat, pour palier à la pénurie d'infirmières : voilà quelques uns des différents sujets traités dans ce 33e album. Le tout est bien entendu relaté sur le ton de l'humour, via des scénarisations allant de 2 à 5 pages. Les différents thèmes sont agréable à suivre et permettent une lecture agréable, même si une nouvelle fois, certaines chutes sont plus mollassonnes que d'autres. Les dessins sont toujours assurés par le coup de crayon rapide et simple de Philippe Bercovici (Les Adostars, Le flagada, Monique et Robert...) pour un résultat classique et semblable aux précédents. Respirez bien fort et dites 33 (albums)...