L'histoire :
Cette intégrale réunit les tomes 10 et 14 de la série Valhardi, parue en juillet 1984 et septembre 1986 :
Le naufrageur aux yeux vides : De mystérieuses explosions ont raison de deux pétroliers au large de l'Afrique du Sud. Hasard ou coïncidences ? Pour en avoir le cœur net, la compagnie d'assurances de Valhardi l'envoie sur place pour mener l'enquête. A peine arrivé sur les lieux, on s'attaque à Valhardi qui doit s'employer pour éviter les pièges tendus...
Un gosse à abattre : Alors que la tempête fait rage, un jeune plongeur nommé Thomas tombe nez à nez sur un étrange plongeur et un sous-marin de poche. Il remonte à la surface et il est pourchassé. Il parvient à prendre la fuite et tombe sur Valhardi qui, sur son voilier, essaie de naviguer entre les maisons et chantiers inondés. Un deltaplane les prend en chasse en leur tirant dessus à balles réelles. Valhardi et Thomas réussissent à trouver refuge dans une maison abandonnée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette ultime intégrale réunit les deux derniers albums dessinés par le regretté René Follet et scénarisés par André-Paul Duchâteau, disparu aussi cette année. Jacques Stoquart, quant à lui, est parti en 2018. Pour la petite histoire, cette renaissance dans les années 80 est le fait d'Alain De Kuyssche, nommé au poste de de rédacteur en chef du Journal de Spirou en 1978. Alors que d'immenses auteurs comme Maurice Tillieux (1978), Victor Hubinon (1979) et Jijé (1980) tirent leur révérence. Il a la volonté de relancer des séries emblématiques comme Valhardi... Rapidement, il pense à René Follet, rejoint dans l'aventure par les deux scénaristes de renom précédemment cités. Bien qu'en dehors des sentiers battus, ces albums ne manquent pas d'intérêt. Tout d'abord, les scénaristes s'en sont donné à cœur joie, en gardant les codes de la série mais en s'en affranchissant en lui donnant du pep's. L'aventure avec un grand A est toujours présente, mais avec une place prépondérante offerte à l'action et à une intrigue menée tambour battant. Au dessin, René Follet propose un trait plus direct que dans ses séries comme Edmund Bell ou Les Zingaro. Cet exercice de style permet de dire que ces titres sont plus que réussis ! A bon entendeur, ne manquez pas cet ultime intégrale, annonciatrice d'un reboot (Bruno Brazil est bien revenu, pourquoi pas Valhardi ?)