L'histoire :
Dans une mer agitée comme jamais, Valhardi navigue sur son voilier, manoeuvrant les voiles avec une certaine dextérité pour prendre le vent. Un peu plus tôt, un jeune garçon revêt sa combinaison de plongée avant la tempête qui s'annonce. Au cours de sa plongée, il découvre un plongeur qui place des éléments sur les fondations de la jetée. Pris sur le vif, il pourchasse le jeune plongeur qui réussit à prendre la fuite. L'étrange plongeur regagne un sous-marin de poche et son acolyte. Il lui fait part de sa rencontre avec le jeune plongeur. Il ne faut surtout pas qu'il puisse raconter à d'autres ce qu'il a vu, car leur « opération » pourrait capoter. Pendant ce temps, Valhardi parvient tant bien que mal à se frayer un chemin entre les maisons inondées. La digue n'a pas tenu.. Il découvre le jeune plongeur nommé Thomas qui se cache. Celui-ci lui raconte ce qu'il a vu, ce qui intrigue notre aventurier. Très vite, un deltaplane les canarde. Valhardi et Thomas parviennent à se cacher dans les décombres d'une maison. Après une courte accalmie, ils prennent le voilier et se réfugient dans les ruines d'une église. Ce moment de calme sera de courte durée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir repris Valhardi avec André-Paul Duchâteau, pour Le naufrageur aux yeux vides, René Follet doit continuer avec un nouveau scénariste. Il faut dire qu'il y a du mouvement au sein du Journal de Spirou : Alain De Kuyssche vient de céder son fauteuil de rédacteur en chef à Philippe Vandooren. Mais c'est un changement dans la continuité, car les deux hommes travaillaient ensemble. Vandooren pense à Jacques Stoquart, un scénariste que Follet connaît bien pour avoir travaillé avec lui sur la série Ivan Zourine. Son scénario fait la part-belle à la nature et aux éléments avec des paysages inondés et dévastés. Il intègre le jeune Thomas, qui n'est pas sans rappeler Jacquot, avec lequel il a déjà vécu des aventures. Son scénario est vif, loin du classicisme originel, avec une place plus importante accordée à l'action et un usage plus parcimonieux des phylactères. De son côté, René Follet se rapproche de son trait si caractéristique, avec des cadrages plus audacieux. En dépit d'indéniables qualités, cette dernière aventure en date ne remporte pas l'adhésion du public. Dommage ! Et si Valhardi dans ce XXIème siècle reprenait du service. Qui sait ?