L'histoire :
Dans la propriété de Monsieur Beldorf, l’heure est à l’amusement, avec une énième surprise-party organisée par Sylvie. Le lendemain de cette chouette soirée, Monsieur Beldorf discute avec Jean Valhardi, pendant que Sylvie et Gégène font un tour en Ferrari (que Monsieur Beldorf a donné à Gégène !). Il souhaite lui montrer le prototype d’un nouvel engin qu’il a mis au point avec son mécanicien. Il s’agit du B1 et du futur B2, à l’état de réflexion. Les deux engins ont une roue motrice à l’avant et deux roues de direction à l’arrière. Monsieur Beldorf propose à Valhardi de l’essayer. Il découvre des sensations originales, notamment dans les virages, où le véhicule est sur deux roues, mais note quelques améliorations à apporter. Monsieur Beldorf donne carte blanche à Valhardi. Chez lui, Valhardi réalise des centaines de croquis et revient plusieurs jours plus tard avec une étude approfondie, en compagnie de Gégène…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet épisode a d’abord été publié dans le Journal de Spirou, entre janvier et juin 1964, avant d’être repris en album en 1965. L’univers automobile est ici omniprésent. Jijé n’est pas un fondu de mécanique et de voitures. Ce qu’il aime avant tout, c’est inventer et créer de nouveaux modèles. Ses talents d’inventeur sont bien connus, d’ailleurs, en juillet 1959, il est croqué sous les traits de « Joseph », l’inventeur, dans le Journal de Spirou ! Avec la B1 et la B2 de Monsieur Beldorf, il est dans son élément. Il avait auparavant inventé la Gilwill, une voiture-avion digne de James Bond. Dans cet épisode, l’un des moins bons de la série, on peut penser que Jijé et Mouminoux cèdent aux diktats des années 60, à l’image de cette improbable scène de danse aujourd'hui totalement incongrue dans la première planche. Valhardi joue les Michel Vaillant et Gégène entre dans une improbable amourette digne de Johnny Hallyday et Sylvie Vartan, à la Une de Salut les Copains. Un épisode à oublier, sauf pour les nostalgiques, mais qui montre la progression graphique de Jijé, qui trouvera son apothéose dans les prochains Jerry Spring.