L'histoire :
Dans un bar (Le Joe’Bar) à Tanger, un homme rondouillard a lunettes échange avec un pilote. Ils parlent d’argent, de parachute et de survoler la côte en même temps que l’avion pour Paris. Mais deux hommes ont écouté attentivement leur conversation et manigancent quelque chose. Le lendemain, alors que Valhardi se balade avec son ami Rico sur son bateau de pêche, un avion s’écrase dans les calanques. Heureusement, un des occupants a pu s’extraire et sauter en parachute. Valhardi parvient à décrocher l’homme au parachute, totalement inconscient. Ils l’emmènent dans la maison de pêcheur de Rico, découvrant au passage le contenu de sa valise : des liasses de dollars, en veux-tu en voilà. Valhardi part chercher les gendarmes mais à son retour, Rico a été assommé et le mystérieux parachutiste a pris la poudre d’escampette. Valhardi veut prendre sa voiture pour le retrouver, mais celle-ci lui a été subtilisée (sûrement par le naufragé). Il est forcé de commencer ses premières investigations à pied...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toc toc Badaboum, le voilà. Il ne s’agit pas ici de l’icône Bébel, mais bel et bien de Valhardi qui se meut en roi de la cascade dans cet épisode qui le mènera aux confins de Rio de Janeiro. La publication de ce nouvel épisode s’effectue en grandes pompes le 27 août 1959 avec une pleine page dans le Journal de Spirou. C’est d’ailleurs son propre fils Philip qui signe le scénario inspiré d’une de ses lectures sur des faux-monnayeurs nazis pendant la guerre… et d’une demande express de son père qui lui donne l’idée de démarrer l’histoire à Cassis. Quoi de plus normal, Jijé possède une villa à Cassis, d’où il voit les falaises de Cap Canaille. L’histoire fait la part belle à l’un des héros préféré de Jijé, Lemmy Caution, joué par Eddy Constantine, dont il appréciait la gestuelle de bagarre. Les clins d’œil sont légion avec le siège des éditions Dupuis à Paris, l’orangerie de Champrosay, la demeure familiale des Gillain… Le trait de Jijé s’affine et prend un peu plus d’épaisseur comme le montre la superbe couverture où Valhardi escalade la falaise avec le bateau de Rico en contrebas et un parachutiste accroché à la roche, et en toile de fond la belle Mer Méditerranée.