L'histoire :
Livre 1 L'adieu à Baker Street : Depuis que Sherlock Holmes est mort, Watson tente de faire son deuil. Ce n'est pourtant pas simple, car tous les journaux le pressent pour lui offrir un contrat en or afin qu'il écrive les derniers jours du célèbre détective anglais. Finalement, le docteur décide d'écrire son dernier récit et gardera le même journal que d'habitude : le Strand Magazine. Alors qu'il veut contacter le journal, Wiggins lui rend visite. On a retrouvé la chambre de Sherlock Holmes au 221B Baker Street retournée et saccagée. Si cambriolage il y a eu, a-t-il un lien avec la mort de Holmes ?
Livre 2 Les liens du sang : Mary prépare les filles pour une nouvelle rencontre : un vieil ami, Siger Holmes, arrive ! Émilie est inquiète et curieuse à la fois, car elle peut peut-être l'épouser. Du coup, elle presse sa servante de questions, car elle veut savoir qui est cet ami de la famille. Mary lui raconte qu'il a perdu son frère et qu'il a eu une blessure de guerre en Inde. Il est aussi immensément riche. Pas très rassurée, Émilie s'imagine qu'il est laid et peu intéressant. Pourtant, quand Siger arrive, toutes les filles admirent sa beauté et son charisme...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sherlock Holmes est mort ! À l'époque, son auteur, Sir Arthur Conan Doyle, avait voulu se débarrasser de son personnage fétiche pour verser dans les écrits fantastiques et ésotériques. Cet événement littéraire majeur avait provoqué un tollé si mémorable, que l'auteur anglais avait dû ressusciter le célèbre détective pour le lancer dans de nouvelles aventures. Luc Brunschwig s'approprie et reprend la mythique série en 2006. Il démarre son intrigue après la mort du célèbre détective, après son combat avec Moriarty et sa disparition dans les chutes du Rhin. Car si Holmes a disparu, il a laissé une lettre d'adieu à son compagnon de toujours, le docteur Watson. Le ton est donc grave et joue sur le pathétique, avec la mort du plus grand des intellectuels du crime. Le scénario multiplie habilement les effets de mise en scène et les allusions à Sherlock sont autant d'hommages. C'est bien simple : l'univers de Sherlock Holmes revit, plus d'un siècle après l'œuvre de Conan Doyle. Tout y est : l'ambiance britannique, les costumes, la mentalité gentleman des personnages, les déductions hallucinantes rappelant les aventures du détective. Conan Doyle fait même himself une apparition ! On retrouve également des grands noms de la saga, comme Mycroft, le frère de Sherlock, ou le jeune Wiggins. Si l'ombre de Sherlock Holmes pèse sur chacune des pages, c'est surtout le mystère qui entoure Moriarty qui occupe l'attention de Watson. La célèbre némésis de Holmes est-elle seulement réelle ? Et si c'est le cas, Moriarty est-il vraiment un génie du crime ? Si Brunschwig parvient à offrir une histoire digne des plus grands mystères résolus par Holmes, le dessinateur Cecil propose lui aussi un dessin en couleurs directes magnifique. Tout en nuance et finesse, les couleurs en bichromie accordent la tonalité nostalgique et ancienne du plus bel effet. On regrette presque que l'intrigue prenne autant de temps pour se mettre en place, tant le plaisir est intense. L'ensemble se déguste, comme un thé fin anglais.