L'histoire :
24h00 du Mans 1957 : Au terme de la 1ère heure de course, l’écurie Ferrari est en tête, suivie de près par Maserati. Les 5 Jaguars sont un peu à la peine en ce début de course : il va être difficile pour la marque de Coventry de remporter une cinquième victoire cette année. Dans la foule, deux écossais – un père et son fils – sont venus assister à la course. Le plus jeune des supporters est un peu déçu que les Jaguar Type D soient déjà distancées. Les italiennes sont plus rapides au tour ! Le père du jeune supporter le rassure en lui disant qu’avant la vitesse, c’est la fiabilité qui compte dans cette course d’endurance. Effectivement, quelques tours plus tard, la Maserati fume autant qu’un barbecue ! Après les Maserati, ce sera au tour des Ferrari d’abandonner, alors que les Jaguar tournent comme des métronomes : les 5 types D engagées figurent désormais parmi les 9 premiers.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection des 24h00 du Mans s’étoffe avec, désormais dans son écurie, un album consacré à Jaguar. Entre 1951 et 1957, la marque britannique a en effet remporté 5 victoires : elle gagnera à 2 autres reprises en 1988 et 1990. Pour évoquer cette épopée, on suit deux écossais passionnés de courses automobiles, qui se rendent régulièrement au Mans, et 2 journalistes qui interviewent Sir William Lyons, fondateur de la marque. Cet album est riche en anecdotes. On apprend notamment qu’en 1945, la marque qui s’appelait Standlard Swallow, a changé de nom compte-tenu de ses initiales lourdes à porter pour l’époque ; ou encore qu’une année, la victoire a failli leur échapper car leur pilote a été victime d’une collision aviaire et a eu le nez fracturé... S’adressant aux passionnés de courses automobiles, cet album dilue des informations techniques tout en gardant une dynamique plaisante au récit. L’adrénaline est palpable et on vit ces courses historiques comme si nous étions sur le bord de la piste. Les formes arrondies et fuselées des bolides de l’époque se prêtent pleinement à un récit dessiné. Grâce à son coup de crayon réaliste, Christian Papazoglakis restitue avec fidélité l’ambiance du circuit.