L'histoire :
A bord de leur sous-marin, le U-29, les marins de la Kaiserliche Marine se croient invulnérables. Ils pensent pouvoir couler les plus puissants des navires, comme David qui, avec une simple pierre, a terrassé le géant Goliath... Mais ils auraient dû savoir que la flèche s’est toujours brisée sur l’armure. Leur submersible peut bien déplacer près de 800 tonnes et filer à plus de 15 nœuds, tout cela a peu d’importance quand une masse qui déplace plus de 18 tonnes à 20 nœuds vous éperonne. Il n’y aura aucun survivant. Quelques mois auparavant, le commandant de ce sous-marin est à la tête du U-9 et s’est illustré par un fait d’arme incroyable. Le 22 septembre 1914, ce submersible allemand, servi par un équipage de 26 hommes, a envoyé par le fond 3 croiseurs en moins de temps qu’il ne faut à la petite aiguille d’une horloge pour faire le tour du cadran ! Un véritable camouflet pour la Royal Navy !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouvel album des Grandes batailles navales revient sur l’épopée du sous-marin allemand le U-9 qui, durant la première guerre mondiale, a coulé 14 navires marchands essentiellement anglais et 4 bâtiments de guerre. Si les sous-marins ont souvent été très mal perçus par les marins de surface, le fait d’arme du U-9, le 22 septembre 1914, est un réel exploit et a fait de son équipage des héros. Comme dans chaque récit de cette collection, Jean-Yves Delitte (peintre officiel de la marine belge) nous fait vivre ce moment tragique de l’intérieur avec des militaires de chaque camp. Ces marins avec leur histoire personnelle, leurs états d’âme, leurs opinions permettent d’humaniser un récit qui n’est pas seulement historique. La narration est très fluide tout en ménageant une tension permanente jusqu’au combat ultime. Pour l’illustration, si les submersibles ou encore les navires de guerre sont dessinés de manière assez fine, pour les personnages c’est un trait moins précis et moins régulier. Les dominantes de bleu et de gris restituent avec justesse l’ambiance de la marine de guerre. Pour prolonger le récit, un dossier documentaire assez riche apporte des informations complémentaires pour les plus curieux.
