L'histoire :
A Rome, en l’an 22, un jeune patricien fou et alcoolisé viole la sœur d’un sénateur romain, Nautius Aquilia, gardien du Palladium, qui pourtant n’ose rien faire contre ce personnage important. 15 ans plus tard, Caligula, 3ème empereur de Rome, règne sur la ville lumière. Fou dangereux, il envoie ses troupes à la conquête de la Bretagne pendant une tempête, perdant de nombreux navires dès l’embarquement. Finalement, la vision de sa sœur Drusilla, dont il est encore amoureux malgré sa mort, le renvoie à Rome, dans laquelle il défile en vainqueur de Neptune, en distribuant des coquillages aux Romains et aux sénateurs. Alors que les sénateurs complotent contre lui, Nautius Aquilia, lui, refuse de se mêler aux conjurés. Pendant les cérémonies, Caligula tombe en arrêt face à la fille de Nautius, Aquilina, vestale du Palladium, et l’invite à une orgie le soir-même. La jeune fille est en train de prendre la mesure du danger que représente le Palladium, à l’intérieur duquel la déesse immémorielle Ker se prépare à utiliser la folie de l’empereur pour se libérer de sa prison…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
4ème tome de cette série fantastique autour de l’histoire de la glorieuse Rome, imaginée par Gilles Chaillet dans son projet de Roma Aeterna. Avec l’arrivée au pouvoir de Caligula, Rome vacille aux mains de l’empereur fou. Quel meilleur moment pour la déesse Ker, fille de la déesse de la nuit Nyx, enfermée dans le Palladium, pour essayer de prendre le contrôle de la cité éternelle ? Le Palladium prend possession des rêves et des visions de Caligula, mais les familles dont le destin est lié à l’idole, les Aquilia et les Léo, veillent au grain… Chantal Chaillet au scénario et Christian Gine aux dessins rejoignent l’équipe constituée de Didier Convard, Pierre Boisserie et Eric Adam. La ligne claire de Gine est beaucoup moins lisse que celle de ses trois prédécesseurs, et s’apparente plutôt à une sorte d’hommage à Jacques Martin. Le dessin ne perd pas en beauté et en expressivité mais un peu en rythme et en dynamique, les mouvements semblant souvent un peu figés. Les textes et dialogues sont toujours très nombreux et le tout est assez difficile à lire, au final. Il reste un scénario désormais bien huilé et les scènes de délires pathétiques de l’empereur Caligula qui sont intellectuellement difficiles à supporter. Le tout donne un album intéressant et agréable à lire, même s’il faut s’y pencher longuement et à plusieurs reprises pour maîtriser le récit. Le souffle des deux premiers tomes n’y est plus, même si la série reste efficace, et intrigante.