L'histoire :
Titeuf est bien décidé à passer aux choses sérieuses avec Nadia : il va l’inviter à sortir avec lui, pour la boum de l’école. Enfin… c’est surtout parce qu’il a parié sa Playstation avec Hugo, qui ne le croyait pas cap’… Du coup, il révise avec Manu ( ! ), ou s’instruit en regardant les téléfilms à l’eau de rose. Et puis un matin, il se lance, le trouillomètre à zéro, et sonne à la porte de sa dulcinée. Le choc est sévère. Lorsque la porte s’ouvre, c’est un garçon qui lui répond. Ce dernier lui annonce que, de toutes façons, Nadia ne peut pas, que ce soir là, elle va au cinéma avec lui. Titeuf a le cœur en miettes. Il n’a pas fini d’être déçu, le pauvre, car il apprend le lendemain que ce garçon là a passé la nuit chez elle ! Prêt à tout pour reconquérir la demoiselle, il décide noblement… de briser son couple. Il envoie d’abord Manu se faire passer pour l’ex du garçon. Mais sans ses lunettes, Manu pelote un gros balèze et se prend une mandale. Suivant un autre conseil bigrement avisé, il décide alors d’envoyer une lettre à… Nonyme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chaque nouveau Titeuf est un véritable évènement. Cette fois-ci, le sale gamin à la houppette blonde ne vit pas ses aventures en 46 gags d’une planche, mais en une histoire complète. Et quelle histoire ! Titeuf veut toujours se marier avec Nadia, mais ce n’est pas possible car cette dernière a déjà un amoureux ! (ah ouais, c’est sur, ca c’est de l’histoire !!!) Non content d’avoir créé le personnage le plus lu de la BD, Zep (de son vrai nom Philippe Chappuis) innove donc, sans rien changer aux recettes essentielles. Ce 10e épisode est à nouveau très drôle, voire peut-être même plus qu'auparavant ! Car, à la différence des précédents albums, l’humour ne ponctue pas de manière systématique chaque bas de page, mais peut intervenir à tout moment, surprenant le lecteur avec une situation incongrue ou une réplique qui tue. C’est d’autant plus percutant, qu’il était ardu pour Zep de réaliser 46 gags d’un même niveau comique. Son coup de crayon semble immuable, se cantonnant à mettre en relief des personnages avec des grosses têtes, sur un style enfantin. Mais la vraie force de Zep, prochain président du Festival d’Angoulême (janvier 2005), n’est pas son dessin. C’est cette formidable propension à se plonger dans son moi enfantin et d’en retirer le nectar le plus… pourri du slip !