L'histoire :
En visite au camp de Petibonum, le préfet des Gaules souhaite rapporter un cadeau hors du commun à Jules César. Par exemple, un de ces irréductibles gaulois dont on parle tant, lui semble une bonne idée ! Le centurion juge évidemment l’opération suicidaire… à moins de s’attaquer au plus inoffensif d’entre eux, le barde Assurancetourix. Une cohorte de romains est donc envoyée pour le kidnapper, avec du persil dans les oreilles afin d’éviter son chant abominable. Tant bien que mal (pas facile de communiquer avec du persil dans les oreilles), ils profitent d’une balade en forêt du barde pour l’assommer, le rapporter au camp et l’embarquer dans l’heure à destination de Rome. Cependant, un enfant gaulois a assisté à la scène. Il court prévenir le village. Astérix et ses amis filent aussitôt en meute sur Petibonum et font un ravage dans le camp… mais trop tard ! Assurancetourix vogue déjà sur une galère romaine vers l’Italie. Astérix et Obélix décident donc de partir en voyage pour récupérer le barde. Ils s’imposent sur la première galère commerciale qui passe par leur côte et se montrent vite d’efficaces protecteurs contre les pirates. A Rome, un tavernier gaulois leur explique que les irréductibles gaulois sont souvent recrutés pour combattre en tant que gladiateurs lors des jeux du cirque qui plaisent tant à César…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quatrième épisode et déjà troisième voyage pour le plus célèbre duo de gaulois du 9ème art : après la forêt bretonne puis la frontière germanique, Astérix et Obélix prennent la direction du Sud. Ils mettent en effet le cap sur Rome, afin de délivrer leur ami Assurancetourix, « offert » en tant que distraction à César. Comme l’indique le titre, ils devront se convertir en gladiateurs afin d’infiltrer les jeux du cirque tant appréciés des romains. A travers une intrigue impeccablement rythmée et toujours truffée d’humour et de bons mots, le scénariste René Goscinny focalise donc sur les fondamentaux du péplum : le monde des gladiateurs, des courses de char, des jeux du cirque. Il en profite pour confronter ses héros à quelques aspects de la culture gallo-romaine : la grande ville, les bains publics, le sauna, les larges vias, les immeubles… L’aventure est également l’occasion de nous présenter des protagonistes qui deviendront récurrents : les pirates, qui ne se méfient pas encore des gaugau… des gaugau… des gauloiiiis. Obélix nous gratifie aussi pour la première fois de son célèbre « Ils sont fous ces romains », qui deviendra sa ritournelle. En marge d’être prétexte au dépaysement, Assurancetourix acquiert quant à lui la pleine dimension de son piètre talent lyrique. Sous les crayons dynamiques d’Uderzo, le barde trouve son apparence définitive, ainsi que Jules César. Pour la première fois directement confronté à l’impertinence des deux gaulois dans cet épisode, l’empereur romain confirme avec eux la défiance mutuelle toute particulière qui a débuté à la fin du tome 1…