L'histoire :
C’est une journée paisible comme les autres dans le village gaulois d’Astérix, jusqu’à ce qu’une envolée d’injures ne vienne perturber la douce quiétude. Le druide panoramix vient de casser sa serpe d’or, alors qu’il était haut perché dans un arbre, occupé à cueillir du gui, élément indispensable à sa potion magique. C’est terrible : pour être efficient dans la potion, le gui exige d’être coupé avec une serpe d’or ! Il est donc urgent d’aller jusqu’à Lutèce en acheter une nouvelle chez le fabricant officiel de Panoramix, le forgeron Amerix. Par un heureux hasard de circonstances, celui-ci se trouve être un lointain cousin d’Obélix ! Astérix et son ami se proposent donc d’entreprendre le voyage jusque Lutèce afin de rapporter une serpe d’or à leur druide, avant que celui-ci ne se rende à son assemblée annuelle dans la forêt des Carnutes. Le voyage est long et dangereux, car jonché de brigands et de loups… mais avec la potion magique, ils ne risquent pas grand-chose. Cependant, une fois arrivés dans la grande ville, ils découvrent la boutique du forgeron définitivement fermée. Ils tentent de glaner des renseignements dans une taverne proche, mais le propriétaire semble apeuré et se ferme à toute question…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un an pile après le tome inaugural de ce qui allait devenir une série culte de la bande dessinée franco-belge, René Goscinny et Albert Uderzo livraient déjà une seconde aventure d’Astérix. Cette fois, notre petit héros gaulois s’adjoint bien les services de celui qui allait devenir son fidèle ami, l’obèse Obélix. Ensemble, ils font leur premier voyage jusque Lutèce, ancêtre de Paris – les voyages seront par la suite l’une des thématiques récurrentes de la série. Ils y seront confrontés à un trafic de serpes d’or, orchestré par de vils mais truculents personnages… Dans le fonds, cette intrigue abordant la corruption du pouvoir n’est sans doute pas la plus parlante pour les plus jeunes. Ceux-ci se contenteront toutefois largement de l’avalanche de bons mots et de situations malicieuses qui feront la marque de Goscinny. Uderzo peaufine quant à lui son character-design, qui est presque totalement en place, si l’on exclut le barde Assurancetourix (il n’a pas la même tronche au début et la fin de cet opus) et le chef Abraracourcix (pas encore assez pataud). Mais ce ne sont que des micro-détails, qui n’empêchent nullement de passer un excellent moment de lecture tout public.